Les 10 citations de shôjo les plus inspirantes

Subaru de Tokyo Babylon

Certaines paroles et pensées prononcées par nos protagonistes de shôjo favoris nous inspirent au point de nous faire réfléchir, nous redonner confiance ou nous toucher intensément. Il s’agit justement de la thématique choisie par le blog anglophone The Broke and the Bookish dans le cadre du Top Ten Tuesday de cette semaine.

Trouver 10 citations qui m’animent le plus parmi tous les mangas shôjo lus a été en soi un véritable défi ! Il m’a fallu me souvenir des séries qui pouvaient potentiellement en contenir et bien sûr relire les tomes correspondants. D’une part, j’ai opéré ma sélection selon le degré d’émotion que le passage m’a procuré. D’autre part, j’ai choisi des textes qui ont su provoquer une certaine réflexion.

Par ailleurs, dans un souci de ne pas gâcher les différentes intrigues, je n’ai opté que pour des citations présentes dans les premiers tomes des titres listés ci-dessous.

1. Mei dans Say I love you tome 3

say i love you

Si l’on crée un mur autour de soi, si l’on décide de n’aimer personne alors, ça se reflète dans notre comportement. Ça se voit sur le visage et il n’y a pas de raison que les autres nous apprécient.

Je suis particulièrement touchée par les paroles prononcées par la jeune lycéenne. Au début de la série, elle est seule et ne souhaite rien avoir à faire avec ses camarades.

Quelqu’un ne voulant pas être approché ne l’est fatalement pas car les autres personnes sentent l’hostilité qui peut émaner d’un tel comportement. Mei réalise alors en disant cette phrase qu’elle a construit elle-même la prison qui l’a écartée du monde extérieur.

Ayant pris conscience de cela, notre héroïne effectue un grand pas en avant. C’est notamment pour cette raison que je l’ai choisie. Elle représente pour elle un moment charnière : celui de la voie vers sa transformation.

L’autre intérêt de cette citation est qu’elle peut s’appliquer au quotidien dans nos relations avec autrui.

2. Shiori dans Six Half tome 1

six half illustration

Tant que j’aurai pas recouvré la mémoire, je ne trouverai pas ma place dans ce monde.

Cette phrase prononcée par Shiori glace littéralement le sang tant elle est criante de vérité. Devenue amnésique suite à un accident de moto, je ne peux que comprendre sa réflexion. En effet, nos souvenirs nous façonnent et font de nous ce que nous représentons en notre for intérieur. Ils constituent notre identité.

Agissant aussi comme des points de repère, c’est pour cela que l’amnésie est si terrible. La personne se sent ainsi vide et réduite à l’état d’enveloppe charnelle, ni plus ni moins.

Pour la demoiselle, il s’agit d’une quête dans laquelle elle va se lancer tout au long de la série car nécessaire afin de retrouver sa place et reprendre sa vie en main. Même si cet incident lui offre l’occasion de repartir de zéro, ce n’est qu’en ayant toutes les données la concernant qu’elle pourra véritablement changer. Sa mémoire constitue la clé de sa métamorphose.

3. Chikage dans I dream of love tome 1

detail couverture tome 1 I dream of love

En voyant Hibiki trembler, j’ai pris conscience que chaque étoile était seule au milieu de l’univers.

Sortie hors de son contexte cette phrase n’a peut-être pas autant de sens que les autres mais elle m’interroge. L’homme étant un animal social, il vit souvent entouré d’autres personnes. Pour nous construire, nous avons besoin des autres car c’est par leur intermédiaire et notamment notre appartenance à un groupe que nous pouvons trouver notre place dans la société.

Paradoxalement, même si ensemble nous formons une constellation, comme les étoiles, distantes les unes des autres, nous sommes finalement bien seuls. Le comprendre est un pas important pour mieux profiter de notre vie.

4. Ru-Hai à propos de sa femme Feng-Xia dans Pékin, années folles tome 1

detail couverture tome 1 Pekin annees folles

Ce n’est pas de sa faute. Elle non plus n’a pas eu le choix mais elle m’a accepté tel que je suis et fait chaque jour des efforts. Je n’ai pas le droit d’ignorer la main qu’elle tend vers moi.

Dans le recueil d’histoires courtes constituant Pékin, années folles, cette citation offre la possibilité au lecteur de mieux comprendre le personnage de Ru-Hai. Celui-ci est distant envers sa femme mais passionné pour tout ce qui a trait à l’opéra de Pékin.

Je trouve cette phrase touchante, au point de m’émouvoir. Au-delà du récit dans lequel elle se situe, elle nous montre que parfois nos actions ne correspondent pas forcément à notre volonté intérieure. Nous agissons souvent en fonction de notre prisme sans toujours penser aux conséquences ni nous placer du point de vue d’autrui.

5. Minami dans Complément affectif tome 1

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Parmi toutes les femmes qui travaillent, chacune a sa propre situation, son propre comportement, son savoir-faire, sa manière de parler et ses tactiques pour éviter les agressions. J’en prends conscience parce que nous traversons une mer déchaînée.

Complément affectif est une série que j’apprécie beaucoup pour la réflexion que je peux avoir en lisant chaque tome. La citation ci-dessus m’inspire particulièrement étant donné son sujet. Minami résume assez bien la condition des femmes japonaises ayant choisi de privilégier leur carrière. Elles doivent sans cesse prouver leur valeur et subir les critiques de leurs collègues. La mer déchaînée correspond à une représentation adéquate de leur situation.

La jeune femme exprime également la force dont ces dernières témoignent dans leur quotidien pour affronter la tempête que constitue le monde professionnel et la surmonter à sa façon.

6. Sumire dans Kimi wa pet tome 1

detail couverture tome 1 Kimi wa pet

Sans que je m’en aperçoive ma migraine avait disparu. Parfois je ressens le souffle rassurant de Momo. Ça me rappelle que je ne suis pas seule.

En comparaison avec la 3è citation, celle-ci pourrait presque paraître contradictoire. Toutefois, je la perçois comme un complément de la première. Certes nous sommes quelque part seuls mais la présence d’un être cher suffit à nous réconforter. Il s’agit d’un sentiment fort agréable nous permettant justement d’oublier cet état.

Par le biais de ses pensées, Sumire nous dévoile un côté plus tendre et sincère la concernant, loin de l’image de la « working girl » distante et indépendante qu’elle laisse paraître. Cette jeune femme désire retrouver une certaine sérénité, qu’elle peut obtenir grâce à ce compagnon particulier. C’est notamment pour ces mots que j’apprécie tant l’héroïne de Kimi wa pet.

7. Subaru et Seishiro dans Tokyo Babylon tome 1

Subaru de Tokyo Babylon

Subaru : « Pourquoi aimes-tu Tokyo ?
Seishirô : « Parce que c’est une ville unique qui s’amuse lentement à observer son déclin. »

Ce discours est saisissant par le cynisme de la réponse de Seishirô. Elle n’est d’ailleurs pas si anodine quand on connaît le personnage. Dans de nombreuses œuvres mangas de la fin du XXè siècle, cette vision d’un Tokyo déclinant est fortement présente. Je pense bien sûr à X des mêmes auteurs mais également Tokyo Crazy Paradise de Yoshiki Nakamura.

Les habitants constatent que leur ville va mal mais, impuissants ou par déni, ils ne font rien. C’en est au point où pour le brun ténébreux, ils considèrent cela comme un divertissement. La déchéance est progressive mais semble irrémédiable. Je pense que lui aussi le voit ainsi et peut-être même qu’il s’y inclut.

8. Mun-Hee dans Le chant de la poupée tome 2

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Les dieux ont fait aux hommes cadeau de l’amour. Comme c’est triste pour les autres de ne pas connaître ce sentiment.

Parmi les sentiments dont nous disposons, l’amour est sûrement le plus beau et le plus cruel. Capable de nous transporter dans des états émotionnels contraires, il agit en véritable moteur de notre vie lorsque nous le connaissons. Sachant les origines de Mun-Hee, elle le perçoit de manière positive et s’estime heureuse de pouvoir le ressentir.

9. Un personnage dans Kitchen tome 1

detail couverture tome 1 Kitchen

On dit que le ragoût de doenjang est le plus facile des plats. C’est d’ailleurs la recette préférée des débutants. Il a le goût simple et familier des jours heureux. Sauf pour ceux qui pleurent un être cher.

Le ragoût de doenjang est un mets coréen à base de pâte de soja fermenté. Je n’en ai jamais goûté mais je suppose qu’il s’agit de quelque chose qui éveille beaucoup de nostalgie. Comme en France, le repas en Corée s’apprécie en famille. Pour une personne vivant seule, préparer ce plat peut certainement permettre de se remémorer quelques moments heureux et de se replonger quelques temps en enfance.

Toutefois lorsque notre famille, ciment de tout individu, n’est plus présente, y repenser devient douloureux. Je crois ainsi qu’il s’agit du pouvoir que la nourriture peut avoir sur nous. Une odeur ou un goût peuvent tout autant nous émouvoir aux larmes que nous rendre heureux.

10. Alice dans Please save my earth tome 2

detail couverture tome 1 Please save my Earth

« Je veux rentrer » Ici la nature avec un grand N n’existe pas. C’est la première fois que je me trouve dans un endroit où l’air est aussi sale. Toute cette végétation qui veut quitter la ville… Les pauvres…

Alice est capable de communiquer avec les végétaux en comprenant ce qu’ils ressentent. Elle se sent connectée à ces derniers, ce qui lui permet de faire preuve d’empathie à leur égard. Contrairement à la campagne les arbres de Tokyo sont prisonniers de la capitale et par analogie, la jeune fille souhaite échapper à cette situation. Comme eux, elle étouffe dans cette pollution et ambiance.

On peut bien sûr penser à la référence écologique à travers ces mots prononcés, d’autant plus qu’il s’agit d’une thématique plutôt chère à Saki Hiwatari. En tout cas, je la trouve captivante car elle possède un double sens : celui premier relatif à la nature et l’autre caché concernant Alice elle-même.

Et toi, quelles phrases issues de shôjo t’inspirent le plus ?

Nico

Véritable cœur d'artichaut, je suis friande de romances poignantes. Plus une série me fait pleurer, plus je l'aime !

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4 commentaire

  1. C’est un très bel article ! Je ne sais pas toi, mais moi, dés qu’un manga me touche par ses mots, je sens que je vais l’apprécier du début à la fin ! (surtout dans le cas de Six Half héhé)

    1. Merci Matou pour ton compliment. ^_^ Comme toi, si un manga sait trouver les bons mots et les bonnes phrases, c’est bon, je suis conquise. Six half fait partie de ceux-ci dernièrement mais également Say I love you. Certes c’est classique et tout mais les phrases de Mei me touchent en plein cœur.

      Pour Six Half, je crois que j’aurais pu citer 10 autres phrases percutantes venant de Shiori. xD

  2. très belle article !

    1. Merci beaucoup ! ^^ Je suis contente que tu aies apprécié sa lecture. 🙂

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