Lors de la revue de presse de la semaine du 17 au 23 mai dernier, j’étais tombée sur un très beau thread de Camille Rosset qui présentait 7 titres difficiles à sortir mais qui l’intéresseraient.
Ayant trouvé l’idée excellente, j’ai souhaité en faire un article, sous la forme d’un top, pour évoquer 7 shôjo – assez longs (plus de 15 tomes) – que je voudrais voir édités en version francophone.
L’année 2021 avec ses belles sorties shôjo – d’autrices parfois disparues de nos radars francophones ou inédites – m’a donné envie de rêver. Rêver que des titres, qui semblent impossibles à sortir, parviennent tout de même dans nos contrées.
Il ne faut pas se leurrer : shôjo + série de 20 ans et plus + environ 20 tomes au compteur, ça fait de sacrés critères ! Pourtant, l’arrivée de nouveaux acteurs et des éditeurs qui prennent le parti du vintage comme ligne éditoriale créent en moi un peu d’espoir. Je me mets même à imaginer des titres quasiment improbables… *rires*
C’est donc parti pour la liste de souhaits la plus irréelle possible !
Ôke no monshô
Ôke no monshô est un shôjo qui a débuté au Japon en 1976 et il est toujours en cours ! (sisi) Malgré sa longévité, le succès est là puisqu’il vient récemment d’atteindre les 40 millions d’exemplaires en circulation. Et il fera la couverture du prochain numéro du Princess, pour juillet 2021. Autant dire qu’il s’agit d’un monument !
Carole et d’autres personnages du manga Ôke no monshô
Je suis tombée sur ce titre grâce à au thread de Tyraanik sur les isekai (spoiler : ça n’en est pas un puisqu’il narre simplement un voyage dans le temps).
Ôke no monshô m’a tout de suite attirée, ne serait-ce que par son esthétique. C’est un style auquel je ne suis pas insensible (j’adore, quoi), surtout s’il est réalisé avec beaucoup de maîtrise comme c’est le cas ici. Que ce soient les détails des vêtements ou les yeux très expressifs, je suis littéralement soufflée par l’illustration du dessus.
En plus, les récits d’aventures et de voyage temporel me plaisent énormément, surtout dans les shôjo. Yona – Princesse de l’aube fait notamment partie de mes titres préférés. C’est souvent l’occasion de développer sur la durée une histoire captivante, où les protagonistes vont au-devant de mille et uns dangers. Je suis sûre de ne jamais m’ennuyer.
Année : 1976
Nombre de tomes : 66 (En cours)
Autrice : Chieko Hosokawa
Genres : Aventure, Historique, Romance
Plus d’informations : Fiche série d’Ôke no monshô
Glass no kamen
J’ai découvert Glass no kamen grâce à son adaptation en anime diffusée dans « Midi les zouzous » : Laura ou la passion du théâtre. Ce n’était bien sûr pas sa première apparition sur les chaînes de la TV française, mais c’est celle que j’ai visionnée.
Maya, ou la passion incarnée, accompagnée d’Ayumi, Hayami et Mme Tsukikage
Là encore, le chara-design très expressif et vintage m’attire énormément – ce qui est normal vu ma photo de profil. 😉 L’histoire m’avait également bien plu : un récit sur le théâtre et sur une jeune fille qui rêve de devenir une grande comédienne, c’est passionnant ! L’anime m’avait séduite également pour les difficultés que rencontre notre héroïne, tout comme ses remises en question.
Savoir qu’il est encore en cours mais en pause me rend très peu optimiste quant à une future publication francophone. Peut-être qu’un éditeur un peu aventureux pourrait un jour s’y risquer, sait-on jamais.
Année : 1976
Nombre de tomes : 49 (En pause)
Autrice : Suzue Miuchi
Genres : Drame, Romance
Plus d’informations : Fiche série de Glass no kamen
Sora wa akai kawa no hotori
Sora wa akai kawa no hotori aka Red river aka Anatolia story était disponible, pendant un temps, aux USA via Viz Media. Malheureusement, la série n’est plus trouvable ou à des prix indécents…
La belle Yuri de Sora wa akai kawa no hotori
Comportant 28 tomes, Red river est un shôjo d’aventure traitant d’un voyage dans le temps, tout comme Ôke no monshô. Ce n’est pas en Égypte que Yuri se retrouve catapultée mais en Anatolie, au royaume des Hittites. De quoi dépayser !
J’avais commencé sa lecture, par des canaux pas très légaux je le confesse. Et celle-ci m’avais très satisfaite. L’héroïne plonge dans un nouvel univers, assez fascinant – il faut dire. Tout comme elle, nous découvrons les spécificités de ce monde ainsi que les dangers associés.
De manière plus générale, j’aimerais bien que l’on puisse découvrir les shôjo de Chie Shinohara. Par exemple, Yume no Shizuku, Ôgon no Torikago – en 15 tomes – est encore en cours et est une série plutôt récente.
Année : 1995
Nombre de tomes : 28 (Terminé)
Autrice : Chie Shinohara
Genres : Aventure, Fantastique, Romance
Plus d’informations : Fiche série de Sora wa akai kawa no hotori
Tokyo crazy paradise
Avant Skip beat, Yoshiki Nakamura a créé Tokyo crazy paradise. Sorti en 1996, il s’agit d’une série d’anticipation en 19 volumes qui se déroule dans un Tokyo ravagé par la criminalité… en 2020.
Kozuki, l’habile garde du corps de Tokyo crazy paradise
Avec Basara, Tokyo crazy paradise est la série qui m’a fait apprécier les récits futuristes. Un peu comme toutes les séries des années 1990, celle-ci décrit un univers assez sombre, surtout en ce qui concerne les femmes, fréquentes victimes de violences en tout genre.
Ce que j’ai aimé, c’est que l’héroïne – obligée de vivre comme un garçon – présente une force d’esprit assez incroyable. On n’échappe pas au cliché de la jeune fille qui côtoie, par la force du « hasard », le pire voyou qu’elle pourrait rencontrer. Mais ça donne une dynamique intéressante : à la fois sensuelle et comique.
Année : 1996
Nombre de tomes : 19 (Terminé)
Autrice : Yoshiki Nakamura
Genres : Action, Romance
Plus d’informations : Fiche série de Tokyo crazy paradise
Kaze hikaru
Encore en parution, Kaze hikaru est un shôjo de Taeko Watanabe, que l’on peut trouver chez Viz Media, au rythme d’un volume par an à présent…
Sôji et Sei (Seizaburô) de Kaze hikaru
Je ne connais pas l’histoire, à part de nom, mais je sais qu’il est question du Shinsengumi (enfin, ses prémices) et d’une héroïne qui se fait passer pour un garçon. Je le reconnais, les récits de travestissement sont un peu mon dada. 😳 Tu l’auras sûrement compris, avec mon autre titre sélectionné ci-dessus.
Mais je suis charmée par le côté historique du récit et le chara-design très plaisant. En plus, qui dit samouraï, dit beaux gosses à foison ! Et ça, c’est mon autre péché mignon.
Année : 1997
Nombre de tomes : 45 (Terminé)
Autrice : Taeko Watanabe
Genres : Action, Historique, Romance
Plus d’informations : Fiche série de Kaze hikaru
Shanimuni GO
Shanimuni GO est un shôjo sportif en 32 volumes, publié à partir de la fin des années 1990. Il a eu droit à une édition deluxe en 12 tomes.
Les personnages masculins de Shanimuni GO
Je viens à peine de découvrir que ce titre existait, lors de mes recherches pour cet article. Même si je ne sais que peu de choses sur ce manga, je trouve qu’on n’a pas assez de shôjo sportifs en VF. Il faut reconnaître que ce serait un choix audacieux, sachant le succès timoré des séries sportives, même shônen.
Dans Shanimuni GO, on s’intéresse au tennis, un sport que j’ai pratiqué à l’adolescence. J’adorais d’ailleurs suivre Roland-Garros en douce pendant mes révisions. Je suis sûre que ça me rappellerait de nombreux souvenirs… Et puis le chara-design est charmant !
Année : 1999
Nombre de tomes : 32 (Terminé)
Autrice : Marimo Ragawa
Genres : Comédie, Sport
Plus d’informations : Fiche série de Shanimuni GO
The One
The One est un manhua créé par Nicky Lee au début des années 2000 et comptant 18 tomes.
La sublime Lele Cane de The One
Cette série s’intéresse à l’univers de la mode, autant les paillettes (le mannequinat) que les parties les plus sombres. J’ai été happée de bout en bout par l’histoire, qui m’a fait passer du rire aux larmes à certains moments.
Les protagonistes m’ont particulièrement touchée, en particulier Lele. Cette jeune fille toute timide au début prend de l’assurance au fur et à mesure de l’histoire. C’est beau à voir ! Elle fait la rencontre de personnes toutes très différentes, qui l’enrichissent d’un point de vue personnel.
L’autrice n’a d’ailleurs pas son pareil pour magnifier les corps des personnages et leurs tenues. Si certains styles sont datés de l’époque, ils demeurent relativement plaisants.
Année : 2006
Nombre de tomes : 18 (Terminé)
Autrice : Nicky Lee
Genres : Drame, Mode, Romance
Plus d’informations : Fiche série de The One
Et toi, y a-t-il des shôjo – un peu difficiles à publier en VF – que tu souhaiterais voir édités ? Si oui, lesquels ?
Que des shôjo dont je n’ai jamais entendu parler jusqu’ici, j’ai presque honte! Et j’ai maintenant envie de lire Kaze Hikaru haha
Merci beaucoup pour ton passage sur le blog ♥
Ne t’inquiète pas ! Avant de faire cet article, 2 d’entre eux m’étaient totalement inconnus : Ôke no monshô et Shanimuni GO. x)
Pareil, Kaze Hikaru me tente énormément !
J’adorerai vraiment voir Glass Mask publié en France (ou aux Etats-Unis) et aussi que la mangaka termine sa série !
Ôke no monshô est aussi intéressant, rien par le fait que la série est toujours en cours (et de façon active) depuis tant d’années avec l’Egypte en toile de fond.
Shanimuni GO de Marimo Ragawa serait cool aussi : 12 volumes deluxe, ça fait tout de suite raisonnable en nombre de volumes. 🙂
Bref, on peut toujours rêver…
NB. L’édition américaine de Viz Media de Red River est rangée dans mes étagères – et il faudrait que je relise la série. C’est une belle saga. J’aime beaucoup les dessins de Chie Shinohara.
Merci beaucoup pour ton commentaire ! 😀
Pour Glass mask, pareil que toi ! ^^ Surtout que j’ai cru comprendre que la série était en pause. Bon après, il semble qu’elle ait été éditée en Italie mais je ne sais pas ce qu’il en est de ce côté (et je ne comprends hélas pas l’italien).
Pour Shanimuni, je me suis trompée ^^; c’est 16 volumes en deluxe, mais ça reste largement faisable !
C’est vrai qu’on peut toujours rêver XD Mais bon, dernièrement on a vu qu certaines choses étaient possibles alors que quelques années auparavant on n’y aurait jamais cru. En revanche, si au moins on pouvait avoir quelque chose aux USA pour celles qui sont inédites, ce serait cool.
La chance pour Red river ! ♥ Je regrette vraiment de ne pas avoir tenté de l’acquérir plus tôt.