Kitsu Après avoir craqué pour le pack découverte d’Awa Koi de Kanan Minami édité par Panini, j’ai décidé de poursuivre ma lecture malgré un commencement peu convaincant… Entre déceptions et rebondissements, je te livre ici mes impressions sur ce troisième tome.
Nous avions laissé nos deux personnages, Yuka et Kentarô à la fête de Noël à l’école. Et c’est à la fin du deuxième volume que nous avions perçu une lueur nouvelle s’allumer dans le regard du jeune homme. Le moment semblait venu où notre héros allait se déclarer ! Enfin un peu d’action ! Néanmoins, ce qui titillait le plus mon attention était le suspens amené par le problème d’amnésie de Kentarô qui est l’un des seuls – voire l’unique – trait d’originalité du récit pour l’instant.
Un dénouement bien expéditif
Nous sommes plongés, dès l’ouverture de ce troisième volume, dans des brides de souvenirs de Kentarô. La perte de son père à la suite d’un malaise, l’arrêt de son sport favori – le baseball – à la suite de cette perte, puis la trahison de son meilleur ami et de sa petite-amie actuelle…
On comprend que les événements douloureux se sont enchaînés pour le jeune homme. L’entrée dans son intimité nous fait nous sentir plus proche de lui et de ses ressentis. Il est alors plus aisé de comprendre qu’une partie de lui ait voulu tout oublier pour ne plus ressasser ses souffrances et ses malheurs. D’où ses troubles mnésiques.
Ce cerveau qui protège.
Comme évoqué lors de ma première chronique, Kentarô oscille entre deux personnalités bien distinctes : l’une froide et distante du fait de ses pertes de mémoire régulières, l’autre chaleureuse et affectueuse grâce à la présence de Yuka. Le développement proposé par l’autrice le rend davantage attachant, agréable et émouvant à lire. On perçoit sa tendresse et son envie de bien faire dans cette nouvelle relation qu’il veut construire avec Yuka.
Bien faire les choses.
Je dois avouer que je ne peux m’empêcher d’éprouver un petit pincement de déception quant à la résolution de cette intrigue qui était véritablement au cœur des deux premiers tomes. Alors que le sujet était intéressant et pouvait être davantage creusé tout le long de l’œuvre, il est seulement gratté à la surface. Les événements se déroulent rapidement et la conclusion de cet arc narratif se termine tellement vite qu’il ne peut pas réellement avoir un impact marquant lors de sa lecture.
Malgré tout, l’ambiance douce et agréable pendant une bonne partie du tome 3 m’a fait sourire. Qu’il est toujours beau de voir de jeunes gens découvrir les joies de début de relation et l’émoi qui enserre la poitrine lorsqu’on se trouve en présence de l’être aimé ! Mais cette harmonie fraîchement trouvée sera-t-elle de longue durée ?
Instant de bonheur.
Mais encore ?
Quelques éléments me tiennent malgré tout en haleine dans cette suite, à savoir le personnage d’Anna, cette jeune fille aussi belle qu’un mannequin (aux dires de Yuka) et le président des élèves, Kujirai.
Kujirai est l’élève boute-en-train d’Awa Koi. À la tête du bureau des élèves, il semble progressivement prendre la place de grand-frère pour Kentarô et Yuka qu’il conseille depuis quelques chapitres. Populaire auprès des autres filles de l’établissement, Kujirai semble en pincer pour Anna.
Il n’hésite jamais à lui souligner qu’il est là pour elle et à lui fait comprendre qu’il pourrait ressentir bien plus que de la franche camaraderie pour elle. Alors j’avoue que pour le coup je suis à fond derrière lui et j’espère qu’il va être, lui aussi, béni par un petit cupidon. Donc cette intrigue me tente bien héhé.
Et c’est un vent. Une bourrasque. Une tornade.
Surtout qu’Anna est, comme nous le comprenons au fur et à mesure de la narration, dans une relation amoureuse – du moins intime – avec un des professeurs du lycée. À vrai dire, cet élément de l’histoire ne m’avait pas spécialement intrigué lors des deux premiers volumes et je pensais distraitement qu’elle était simplement amoureuse de lui sans qu’il y ait rapprochements sentimentaux ou physiques. Néanmoins, l’autrice nous livre désormais de nouvelles clés dans la lecture avec de nouvelles thématiques potentielles à explorer. Puisque le comportement du professeur pourrait se révéler, à mon sens, problématique.
Pardon ?
Au-delà de ces deux nouveaux nœuds de narration qui se profilent, c’est une fin pleine de promesse (et je ne peux malheureusement pas en dire plus) qui nous attend à la dernière page de ce troisième volume d’Awa Koi. Et rien que pour ça, il me tarde tout de même de pouvoir tenir entre mes mains la suite pour en découvrir toujours plus sur nos personnages et leur développement.
