2013 a été un très bon cru manga et drama dont le fumet a su titiller mes narines à la couverture, sans me décevoir lors de la dégustation. J’ai été globalement enthousiasmée par la plupart des sorties de cette année et rencontré peu de déceptions.
Ma consommation de mangas n’a pas véritablement évolué de manière significative puisque j’en ai acquis 5 de moins par rapport à l’année précédente, ce qui fait 120 nouveaux tomes dans ma collection. Et comme en 2012, plus de 80% sont des shôjo.
Ainsi, ma tendance à préférer ce type de série s’est de nouveau confirmée et je pense qu’elle n’est pas prête de s’inverser à nouveau. Je ne suis pas non plus fâchée contre les shônen et seinen, mais je dois avouer que les nouveautés ne m’enchantent guère sauf quelques unes, comme Silver spoon – la cuillère d’argent (Hiromu Arakawa oblige) ou encore Cesare.
Des nouveautés m’ayant agréablement surprise
De nombreuses nouveautés ont su me séduire durant 2013, qu’il s’agisse de nouvelles séries ou tout simplement celles que je poursuis. À chaque début de mois, j’ai anticipé les sorties pour voir lesquelles peuvent potentiellement me plaire, pleurant même d’en voir autant d’alléchantes. J’ai pu observer une grande variété dans les genres pour mon plus grand bonheur : de la comédie, du tranche de vie fantastique, du vintage notamment.
Si je sélectionne davantage ce que je compte lire, cela ne m’a pas empêchée de tenter des shôjo simplement pour leur couverture ou les premières pages intrigantes. Tel a été le cas pour Flowers for Seri, Scarlet fan – A horror love romance et Enfer bleu. Aussi surprenant que cela puisse être, je n’ai pas du tout été désappointée.
Les deux premiers possèdent un côté fantastique qui donne un peu de piquant à leur récit indispensable pour permettre d’apprécier l’ensemble. Par moment effrayants, d’autres fois les mangaka ont aimé ajouter une dose de suspense pour me rendre plus accro. Scarlet fan n’est pas terminé mais les premiers tomes sont fort prometteurs. C’est une très bonne surprise.
Tandis qu’Enfer bleu touche au mature. Même si ce n’est pas toujours ma tasse de thé, à cause de nombreuses déceptions (je ne me remets pas de Kaikan phrase and co), l’ambiance glauque et malsaine m’a davantage plu. Je sais que cela peut paraître étrange mais ici, la relation forcée n’est pas un prétexte pour rapprocher deux personnages. L’héroïne, au contraire, désire se sortir du piège dans lequel elle est tombée.
De manière totalement différente No longer heroine tout comme Blue spring ride constituent deux shôjo que j’affectionne. L’un pour le traitement comique et l’aspect parodie de manga féminin, l’autre pour la romance et la tranche de vie qui le composent.
Tous les deux découverts alors qu’ils étaient encore inédits, mon attachement n’est donc pas surprenant. C’est agréable de pouvoir les avoir en main propre et les savourer tranquillement.
Parmi mes autres coups de cœur, il faut compter Parapal, La fleur millénaire ainsi que Happy science.
J’ai aussi profité de l’initiative d’Isan Manga de publier de beaux mangas issus du patrimoine pour me procurer Roméo & Juliette et Madame Bovary que j’ai beaucoup aimés.
Au sujet des titres que j’ai en cours, j’avoue que j’ai parfois perdu le rythme de publication pour cumuler un peu de retard. Parfois, j’ai mis plusieurs semaines voire mois à lire une de mes séries fétiches. *rires* Mes petits chouchous sont L’académie alice, Akuma to love song, Divine Nanami et Switch girl.
De belles découvertes
J’ai eu l’opportunité de faire de jolies découvertes avec des shôjo moins récents, voire pour certains plus anciens. Profitant d’un arrêt de commercialisation annoncé par l’éditeur Delcourt, j’ai souhaité me procurer une grande majorité des œuvres de Natsuki Sumeragi.
Si j’ai eu un peu plus de difficultés à m’investir dans le one shot Sous la bannière de la liberté au début, il n’en a pas été de même pour Pékin, années folles.
Il faut dire que je suis une grande amatrice de la période des années 1920, surtout qu’ici il est question de l’Opéra de Pékin. Je suis entrée directement dans cet univers et ses coulisses magnifiquement dépeintes par la mangaka. De plus j’admire son style sobre, utilisant assez peu de motifs et trames.
J’ai également profité des challenges du forum pour sortir hors de mes sentiers battus de lecture avec le one shot You & Me etc… En effet, je ne suis pas habituée au shônen-ai et c’est donc une grande première pour moi. Le récit, tout en subtilité est très touchant et idéal pour débuter dans le boy’s love.
Dans un tout autre registre, j’ai voulu tenter Très cher frère, écrit par Riyoko Ikeda. Je me suis sentie au départ plutôt déroutée par la narration et la gestion des personnages dans les cases. Le récit est intéressant et même s’il ne fait pas partie de mes mangas préférés, je ne regrette pas de l’avoir lu.
Par contre, au niveau des scans, c’est le calme plat ! Il n’y a guère que le sublime The One qui parvient à me tenir en haleine. J’ai fini par abandonner progressivement certains titres pourtant excellents, tandis que d’autres sont licenciés. Je me procure alors la version papier dans ces cas-là. Et les nouvelles parutions n’ont pas réussi à me retenir.
J’allais oublier les sympathiques Rokomoko de Miwa Ueda et The secret of friendship, deux shôjo courts et dynamiques.
Anime boudés, drama plébiscités
Même si j’ai été tentée par quelques anime, comme Silver spoon et Karneval, j’ai eu énormément de mal à rester régulière. Je ne les ai même pas terminés, alors que j’apprécie l’adaptation de ces séries. Quant à Makai ôji: Devils and Realist, c’est une pure perte de temps dont j’ai préféré éviter le carnage le plus rapidement possible : je n’ai pas tenu plus de deux épisodes.
Cela fait depuis quelques années déjà que je suis moins patiente et plus sévère avec les anime. L’époque pendant laquelle je regardais à peu près tout est révolue.
Maintenant, je mets de côté les éventuels titres qui pourraient éventuellement (cela fait beaucoup d’éventualités) m’intéresser selon le synopsis, ou s’il s’agit d’une adaptation d’un manga que je connais bien.
L’offre m’a paru bien moins attrayante à chaque nouvelle saison. Et puis, je pense que le format ne me ravit plus tellement. Aussi, mes goûts ont-ils sûrement bien changé…
Je me suis tournée progressivement vers les drama, plus particulièrement coréens (même si je ne m’interdis pas de me tourner vers d’autres horizons lorsque l’occasion se présente). Très peu d’adaptations shôjo sortent en k-drama, mais j’ai de quoi faire avec les sorties de séries inédites : Gu family book, Good doctor, Secret love en font notamment partie.
Néanmoins, il en existe un que je ne pouvais pas manquer : Bel Ami. D’aucuns sont déçus par cette adaptation du webcomic Yeppeun namja, mais de mon côté, j’ai eu ma dose de divertissement, de joie et de tristesse nécessaires pour passer un excellent moment.
Même si certains anime sont parvenus à m’émouvoir, j’ai pu constater qu’avec les drama c’est complètement différent. C’est beaucoup plus intense, pas parce que c’est réel spécialement. Les mangas savent bien me faire pleurer comme une madeleine une page et me provoquer l’hilarité dans une autre.
En plus, le format d’1h (voire une 1h10) par épisode laisse vraiment le temps de développer l’intrigue, ce qui est un peu chronophage tout de même et laisse donc moins la place pour le reste.
Enfin, je ne le cache pas non plus niveau beaux gosses, c’est quand même plus intéressant quand ce sont des gens en chair et en os. *s’étouffe*
Et pour 2014, qu’ai-je prévu ?
Le programme de 2014 s’annonce plutôt prometteur car j’ai pu voir quelques nouvelles séries shôjo qui m’intéressent fortement. J’attends notamment impatiemment Tora & Ookami de Kamio Yoko, l’une de mes auteurs favorites. Le dernier Glénat, Baby sitters, attise ma curiosité par la même occasion.
J’espère aussi des nouvelles de l’éditeur qui sera chargé de publier en France le merveilleux Sukitte ii na yo. Ce serait bien qu’on en sache rapidement plus, car j’ai hâte de l’ajouter à ma bibliothèque (déjà bien garnie).
Sinon, je prévois de terminer l’acquisition des Hana yori dango, pour pouvoir me plonger à nouveau dans ce shôjo culte. Et par la même occasion, j’entends poursuivre ma découverte de séries plus anciennes, dans la mesure du possible. Je n’ai pas de titres précis, mais si tu as des idées, je suis ouverte à toute suggestion.
Peut-être pourrais-je tenter d’autres shônen-ai (ne brûlons pas les étapes *rires*). Je compte parallèlement bien rattraper mon retard sur certains titres que j’apprécie.
Et niveau anime japonais, peut-être que 2014 me réconciliera enfin avec eux étant donné les quelques nouveautés qui me paraissent alléchantes comme Romantica clock ou Sugar Soldier. Mais avant, je dois terminer ceux commencés. So wait & see…
Pour conclure, je dirai que l’offre de shôjo en 2013 m’a tout à fait satisfaite au niveau manga, qui demeure mon support privilégié pour ce type de série. J’espère qu’il en sera tout autant de même pour cette nouvelle année.
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