Par ici, jolies céramiques ! Voilà une très jolie série qui me donne envie de fleurir mon logis avec ces objets beaux et pratiques. Le josei nous fait découvrir l’artistique Hasami et la tout aussi artistique Aoko. C’est mon coup de cœur manga, à découvrir aux éditions Mangetsu.
Un joli manga feel good
C’est la première fois que je lis un titre de Yuki Kodama. J’avais entendu parler de Kids on the slope, sorti dans la collection seinen de feu Kaze manga, pourtant prépublié dans le magazine josei Flowers… De l’autrice, on peut aussi trouver le josei Chiisako Garden, chez Vega-Dupuis.
Sorti au Japon en 2018 chez la Shôgakukan, The Blue Flowers and the Ceramic Forest (青の花 器の森 / Ao no Hana Utsuwa no Mori) s’est achevé en 10 tomes. Les deux premiers sont sortis en février chez Mangetsu, avec un magnifique ex-libris offert, dans la limite des stocks disponibles, et auprès des librairies partenaires. Je l’ai hélas appris… maintenant, au moment d’écrire cette chronique. C’est ce qu’on appelle « un retard ».
De l’art et de l’amour
Le josei commence en chanson. Aoko, l’héroïne, balance sa trentaine tranquille sur les routes de Hasami, la ville de la porcelaine. Ça tombe bien : c’est la passion d’Aoko. La trentenaire est une artiste, spécialisée dans la peinture sur porcelaine. Elle travaille dans un atelier qui cultive « l’esprit famille ». La cohésion, c’est important. « Mais soudain… ! » Cataclysme dans l’atelier : un nouvel artiste vient d’arriver. Il s’appelle Tatsuki et n’est pas sympa. Voilà pour le CV.
Bon, d’accord. Il est sympa… avec les assiettes. Aoko a beau essayer de le comprendre, Tatsuki n’a pas envie de s’intégrer. Venant tout droit de Finlande, le jeune homme de 27 ans veut juste retrouver son inspiration à Hasami, pour repartir ensuite en Finlande ou ailleurs. Bonjour le collègue… Le pire pour Aoko, c’est que Tatsuki se moque complètement de la peinture sur porcelaine. Lui, son truc, c’est le monochrome. Selon lui, un bel objet n’a pas besoin de gribouillages (on t’a dit qu’il était sympa ?).
C’est pas des salades : Tatsuki, son truc, c’est les assiettes.
Joli duo d’artistes
Mais Aoko prend sur elle, et Tatsuki essaie de s’ouvrir. Ils font même équipe pour l’incontournable festival de printemps, et présentent des soliflores d’exception. Aoko découvre un Tatsuki souriant et avenant. Qu’est-il donc arrivé au jeune homme pour qu’il perde son doux sourire ?
Je me suis reconnue dans le côté « flemme » d’Aoko, qui surgit au moment où, justement, il faut lâcher ses dernières forces ! La trentenaire s’arrête devant la ligne d’arrivée. Elle s’épuise pour réaliser de magnifiques créations, mais n’a pas le courage de peaufiner la présentation. La flemme, je te dis…(comportement à ne surtout pas reproduire).
Les deux premiers tomes nous donnent un bon aperçu des caractères des personnages. Loin de la guerre des caractères, Aoko et Tatsuki se complètent. Exit les querelles simplettes : ils sont adultes et se comportent comme tels. L’intrigue avance tranquillement, avec déjà de belles révélations qui donnent envie de lire la suite.
The Blue Flowers and the Ceramic Forest est un josei lumineux, doux, positif, drôle, sensible, touchant. On fait le plein de vitamines et on en redemande ! Le duo Aoko/Tatsuki s’articule bien. Les autres personnages, bien que plus discrets, sont tout aussi précieux et attachants. Yuki Kodawa nous offre un très joli manga feel good !