Dans Brainstorm’ Seduction, le dernier manga en date de Setona Mizushiro, nous plongeons au cœur du cerveau de l’héroïne, au sein du Comité Cérébral, un mystérieux centre de contrôle !
À la lecture du synopsis de ce josei, j’ai tout d’abord été intriguée, puis j’ai découvert que l’auteur n’était autre que Setona Mizushiro, créatrice des shôjo à succès L’Infirmerie après les cours ou plus récemment Heartbroken Chocolatier. Ayant littéralement dévoré le premier, je me suis donc laissée tenter par cette nouveauté, qui semblait prometteuse !
Ce manga nous présente donc Ichiko, une trentenaire un peu paumée dans sa vie, en train de se torturer à propos d’un jeune homme qui ne la laisse pas indifférente, le dénommé Ryôichi, de sept ans son cadet. Dès les premières pages nous sommes immergés dans l’esprit de la jeune femme, complètement déboussolé par la présence du fameux bellâtre.
D’ordinaire stable, le Comité Cérébral du cerveau de l’héroïne est en ébullition. On découvre les cinq membres du conseil, chacun représentant une partie de la personnalité d’Ichiko. Celle-ci est composée des deux traits de caractère opposés, Pessimisme et Optimisme, ainsi que de Passion, Raison et pour finir la Mémoire qui est représentée sous la forme d’un archiviste. Ces cinq personnages votent à main levée les décisions importantes de la vie de notre héroïne et décident de tous ses faits et gestes. C’est donc littéralement la tour de contrôle de son être.
Un premier bon point pour ce manga, c’est l’originalité de l’histoire. Jamais vue à ma connaissance dans le cadre du manga, l‘idée est excellente et très bien exploitée. En effet, chaque trait de la personnalité d’Ichiko joue son rôle à la perfection, et reste cohérent tout le long de premier tome.
Ainsi, le personnage pessimiste tire toutes les situations vers le bas et voit tout en noir tandis que l’optimiste essaie de dénicher le positif même dans les moments désespérés. Le personnage incarnant la passion réagit au quart de tour avec fougue, et ainsi de suite. À suivre les délibérations enflammées des personnages, on a vraiment l’impression d’être dans la tête d’Ichiko et de suivre chacune de ses pensées. Un inconvénient à tous ces débats est le fait que l’histoire n’avance pas très vite mais ce n’est pas si gênant que cela au final.
Venons-en maintenant aux personnages « réels » de ce manga, c’est à dire Ichiko et Ryôichi. On pourrait trouver des arguments pour les excuser, tels le manque de confiance en soi d’Ichiko et la jeunesse de Ryôichi, mais ce serait un peu malhonnête. Ils sont exaspérants. À trente ans, Ichiko fait preuve d’une immaturité inédite. Incapable de s’expliquer avec l’homme qu’elle est censée aimer lorsqu’il y a des malentendus entre eux, elle fuit au moindre obstacle et refuse le dialogue. Ryôichi, quant à lui, se montre jaloux alors qu’il n’y a pas lieu de l’être et peut avoir des réactions un peu étranges. Au moins relève-t-il le niveau concernant la communication et essaye-t-il de s’expliquer avec Ichiko pour résoudre leurs problèmes.
Pour finir sur deux notes plus légères, ce shôjo possède quelques scènes drôles et l’on se surprend à rire, notamment lors de délibérations du Comité Cérébral, qui sont très amusantes.
L’autre bon point est la qualité du dessin de la mangaka. Le trait est précis et assuré, les personnages sont reconnaissables et possèdent chacun une allure qui leur est propre, ce qui rend la lecture fluide et agréable.
Et toi, as-tu dévoré ce shôjo ? Qu’en as-tu pensé ? N’hésite pas à laisser ton avis en commentaire !