La Courtisane d’Edo est le nouveau manga de Kanoko Sakurakôji (Black Bird et Last Notes) paru en France chez Pika. Ce manga fait partie des trois nouveautés Pika qui inaugurent leurs nouvelles sous-collections.
Elles sont au nombre de trois :
- Cherry Blush : votre dose de romance quotidienne : attention, premier amour en vue !
- Purple Shine : quand magie et fantastique sont sur le devant de la scène !
- Red Light : à la recherche de contenus plus épicés ? Vous êtes au bon endroit !
La Courtisane d’Edo est publiée sous le nouveau label Red Light. Il faut donc s’attendre à un titre plus sulfureux mais pour un manga qui se déroule dans une maison close, c’est tout à fait normal.
Akane, issue d’une famille de la noblesse militaire décide de devenir une courtisane de luxe pour retrouver le meurtrier de ses parents. Alors qu’elle est sur le point de devenir une apprentie courtisane, sa rencontre avec le beau et riche Sôsuke va lui donner un sacré coup de pouce. Le jeune homme va la prendre sous son aile et lui permettre de se faire rapidement remarquer.
Ce premier volume de La Courtisane d’Edo est une bonne surprise. Je ne connaissais pas les autres œuvres de la mangaka. J’avais une tonne d’apriori négatifs avant d’entamer ma lecture. Je m’attendais à un shôjo mature qui donne une mauvaise image de la femme. Finalement j’ai dévoré ce premier tome avec beaucoup de plaisir sans y retrouver les clichés que j’appréhendais.
Je me suis très vite attachée à Akane. Elle évolue vite et s’adapte très rapidement à ce nouvel univers. Elle est intelligente et sait que pour parvenir à ses fins, elle va devoir faire des sacrifices et remettre en question ses valeurs et tout ce qu’elle a appris jusqu’ici.
Malheureusement, les personnages masculins ne sont pas aussi intéressants. Son ancien serviteur devenu bonze est banal. C’est un personnage beaucoup trop gentil et dévoué pour être crédible. Quant à Sôsuke, sa personnalité est plutôt convenue et pas forcément de bon augure pour la suite des événements. Je crains qu’il ne révèle assez vite un caractère dominateur, peu respectueux des femmes.
Le contexte est intéressant et original. De plus, l’univers des maisons closes a l’air bien retranscrit. J’ai quelques menues connaissances sur le monde des geisha qui semblent, à la lecture de ce manga, posséder des similitudes avec celui des courtisanes (l’apprentissage, l’importance des soutiens masculins pour se faire une place dans ce monde…). De plus, à la fin du volume, l’auteure nous donne des explications sur cet univers assez méconnu qui corrobore le fait qu’elle se soit documentée pour rédiger son scénario.
La Courtisane d’Edo est un des 3 mangas qui inaugurent les nouvelles collections de Pika destinées à renouveler le genre shôjo. Est-ce que ce manga est conforme à ce que l’on pouvait attendre des premiers titres de ces nouveaux labels ? La réponse dans un prochain article ^_^