Kamisama School tome 1

Natsu Hyûga, célèbre auteur.ice des Carnets de l’apothicaire, revient dans le Hana to Yume, avec son premier shôjo : Kamisama School.

Connu.e pour avoir réalisé le très célèbre manga Les carnets de l’apothicaire, Natsu Hyûga revient avec son premier shôjo Kamisama School déjà disponible chez les éditions Ki-Oon. Prépublié dans le magazine Hana to Yume (Yona, princesse de l’aube, Divine Nanami, Skip Beat, Takane & Hana), j’étais impatiente de découvrir ce que nous propose l’œuvre et si elle allait être à la hauteur de ce qu’iel nous propose habituellement. Le verdict : je ne suis pas déçue, ce premier tome a été un pur moment de plaisir à la lecture car en plus de l’histoire géniale, nous avons droit à des dessins vraiment très jolis de la part de Modomu Akagawara, dessinatrice que l’auteur.ice a choisi.e pour donner vie à son histoire.

En apprenant que l’auteur.ice est également à l’origine des Carnets de l’apothicaire, je m’attendais à des similitudes au niveau de l’histoire voire des personnages. Mais c’est complètement différent de ce que l’auteur.ice nous avait déjà proposé et j’ai apprécié cela. Je me suis déjà attachée à l’héroïne, Nagi. J’aime beaucoup sa personnalité et son caractère. Le fait qu’elle soit complètement à la ramasse et pour ainsi dire « une ratée », apporte, je trouve, de l’originalité à l’histoire. Cela me rappelle énormément le genre d’héroïnes que l’on pouvait retrouver dans les shôjo ancienne génération tels que Sailor Moon ou Tokyo Mew Mew. C’est ce genre d’héroïnes fortes et attachantes que j’aime et revoir cela, donne du baume au cœur.

Synopsis

Imagine que tu te réveilles un matin et que tu t’aperçois avoir reçu une lettre d’admission dans l’école de formation des dieux… alors que tu n’as absolument aucun pouvoir ! C’est en effet ce qui arrive à notre jeune Nagi, une collégienne vivant dans un monde où les kamis (divinités) sont la norme. Depuis la mort accidentelle de sa grand-mère qui était déesse dans un temple de la ville, celui-ci reste inoccupé car il n’y personne pour prendre sa suite. Il y aurait bien un remplaçant idéal, Takeru le frère jumeau de Nagi mais malheureusement il reste cloîtré dans sa chambre depuis la tragédie, ne communiquant que par télépathie avec sa sœur qui quand à elle est dépourvue de pouvoirs. Or c’est après avoir été sauvée par un kami en portant secours à un petit garçon d’un esprit maléfique que la jeune fille se retrouve acceptée comme élève dans l’école de formation des dieux par excellence !

Nagi, secourue par Tsukuyomi, dieu de la lune et de la nuit.

La mythologie japonaise et le shintoïsme

On remarque directement que Natsu Hyûga a choisi de laisser une grande place au shintoïsme et à la mythologie japonaise dans son manga, notamment par la présence des kamis (divinités) dans le manga, car on le sait le shintoïsme est basé sur le culte des kamis mais aussi par le nom des divinités, notamment de celle qui a sauvée Nagi, Tsukuyomi, dieu de la lune et de la nuit ou encore Amaterasu, déesse du soleil et sœur de Tsukuyomi, évoquée brièvement dans ce tome et d’ailleurs ayant un lien aussi avec Nagi, cela veut-il dire que Nagi deviendra la déesse du soleil Amaterasu ? Qu’elle s’alliera avec Tsukuyomi ? Pour le moment on peut penser que oui mais est-ce qu’une romance sera donc possible entre eux ? Cela dépendra des choix que fera l’auteur.ice. Mais n’oublions pas que dans l’histoire, Tsukuyomi et Amaterasu se seraient disputés, ce qui aurait séparé la lune et le soleil. Cela promet la suite de l’histoire riche en rebondissements. J’ai hâte de voir si l’auteur.ice va intégrer d’autres divinités dans le manga et si oui, lesquelles. Je pense que ce sera le cas étant donné que l’histoire est axé sur ce thème.

Fantasy et vie scolaire, un duo parfait ?

Kamisama School a un gros point fort que les shôjos actuels n’ont pas, c’est qu’on peut y retrouver à la fois du school life et de la fantasy, un duo qui a toujours très bien marché dans cette cible éditoriale. En effet, beaucoup d’auteur.ices ont sauté le pas avant Natsu Hyûga, je pense à CLAMP (Card Captor Sakura), à Tachibana Higuchi (L’Académie Alice) ou encore Julieta Suzuki (Divine Nanami) qui ont créé ces œuvres qui ont bercé notre enfance. Et ce n’est pas anodin, il y a une raison à cela, qu’on se le dise, on a toujours rêvé toutes et tous quand on était enfants d’aller à l’école tout en ayant des pouvoirs magiques et c’est ce qui a fait en grande partie leurs succès.

L’héroïne a également un rôle primordial dans le succès de ce genre d’œuvre. Effectivement on a souvent affaire à une protagoniste assez jeune (tranche d’âge entre 12/13 ans), qui vient à peine de commencer le collège, qui est très débrouillarde pour son âge car plus de parents ou parents absents, qui est très forte mais attachante à la fois. Touts ces codes on les retrouve chez Nagi, qui elle aussi est très jeune mais a déjà beaucoup de responsabilités, notamment avec son frère jumeau. C’est chez ce genre d’héroïnes que beaucoup de lecteur.ices vont s’identifier et s’attacher et plus l’histoire va avancer plus on va vouloir suivre les aventures de cette petite fille qui était « normale » au premier abord.

L’auteur.ice a magnifiquement réussi le pari de nous donner une héroïne à qui on peut facilement s’identifier et s’attacher, et dont on aura envie de suivre ses aventures et son évolution, est-ce le renouveau des shôjos ancienne génération de type magical/school life ? En tout cas, l’idée ne me déplaît pas étant donné que j’aime énormément ce genre d’histoires.

La protagoniste vue comme « ratée »

On n’a pas l’habitude de voir ce genre de protagonistes dans les shôjos, on en voit beaucoup dans les shônens. Le héros type qui démarre en raté, qui n’a aucune capacité puis à force d’entraînement découvre ses grandes capacités puis devient finalement le personnage le plus fort de l’œuvre. Pourquoi il n’y aurait que chez les « garçons » qu’on puisse voir ce genre de protagoniste ? Place aux femmes et c’est un très bon choix de la part de l’auteur.ice car ça apporte de la fraîcheur et de la nouveauté dans le genre. De plus on peut voir au fil des chapitres que malgré son incompétence, Nagi arrive toujours à se démarquer auprès de ses camarades et à se rendre utile malgré ses faiblesses, et c’est ce qui fait également le charme de l’héroïne.

Toutefois, j’espère en lisant au fil des tomes que l’auteur.ice ne transformera pas l’œuvre en shônen revisité au féminin car ce coup-ci ce serait vraiment dommage. L’œuvre a selon moi énormément de potentiel et l’auteur.ice a de quoi nous faire un très bon shôjo, si ce n’est l’un des meilleurs. Pour l’instant, ça a l’air de démarrer comme tel, Nagi n’a aucune capacité comparé aux autres mais on pressent qu’elle a au fond d’elle une grande force enfouie. Mais connaissant le talent de Natsu Hyûga pour les protagonistes féminines (Mao Mao) j’ai mes attentes et je pense et espère ne pas être déçue. J’ai hâte de lire le tome 2 qui est déjà prévu pour le mois de septembre (le 7).

En somme, ce premier tome de Kamisama School nous embarque avec une héroïne très attachante et joviale, dans un contexte historique assez particulier mais qui promet d’être intéressant. Nagi n’a pas de pouvoirs particuliers mais a réussi à entrer dans l’école des dieux, il y a une explication à tout ces événements, et c’est ce qu’elle va essayer de découvrir. Le fait qu’elle ait été sauvée par Tsukuyomi, le dieu de la lune et qu’elle soit « peut-être » la déesse du soleil n’est pas anodin, peut-être qu’ils ont un lien que Nagi ne soupçonnerait pas.

J’ai passé un super moment devant ce premier tome de Kamisama School, le thème des divinités est très bien abordé et maîtrisé. Si vous aimez tout ce qui se rapporte à la spiritualité et à la mythologie japonaise, ce manga vous plaira très certainement. Nagi est une protagoniste très intrigante, j’ai hâte de voir son évolution et comment elle s’en sortira dans ce monde, où a priori, elle n’a pas sa place. Natsu Hyûga a encore une fois frappé fort avec ce nouveau shôjo que je compte suivre de très près.

Kamisama School tome 1
En bref
Une histoire qui démarre hyper bien avec un contexte historique hyper prenant et une protagoniste très attachante.
Scénario
9
Dessins
9
Personnages
9.5
Ta note0 Note
0
POINT(S) POSITIF(S)
Une héroïne hyper intéressante et attachante
La mythologie japonaise introduite dans l’histoire
Des dessins magnifiques
Les similitudes que l’on retrouve avec les shôjos ancienne ancienne génération
POINT(S) NÉGATIF(S)
Le fait que ça ait des similitudes avec les shônens
Sinon rien à part l’attente pour le tome 2 !!!!!!
9.2
Note globale

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