Le 12e tome de Takane & Hana est sorti la semaine dernière dans nos librairies. Dire que je l’attendais avec impatience est un doux euphémisme. Je trépignais littéralement à l’idée de lire la suite ! À nouveau, je ne suis pas déçue de ma lecture, même si ce volume se veut plus tranquille niveau rebondissements.
Précédemment, Yakumo, le cousin louche de Takane, a kidnappé Hana après avoir découvert la vérité sur leur rencontre arrangée. Monté à bord d’un hélicoptère, le jeune homme accourt le plus vite possible pour la secourir. Blessé aussi bien physiquement que dans sa fierté, Takane est emmené à l’hôpital.
À moitié conscient, il avoue ses sentiments à la jeune lycéenne qui reste stupéfaite. Loin de se laisser démonter, notre truculent héritier va se montrer encore plus exubérant et démesuré qu’à l’accoutumée pour faire céder Hana. Mais à trop la solliciter, ne va-t-il pas finir par la laisser échapper ?
Après la tension de la fin du tome d’avant, on relâche légèrement la pression avec un volume transitoire. Il ne se passe pas énormément de choses. À mon sens, il ne s’agit pas d’un point foncièrement négatif. Depuis le départ, les aventures de notre duo s’enchaînent à un rythme effréné. Les temps morts se font plutôt rares. J’apprécie donc que l’auteure choisisse de lever un peu le pied.
C’est presque étrange de dire ça, étant donné que le dynamisme de la série constitue l’un de ses plus grands points forts. C’est là où l’on voit que Yuki Shiwasu maîtrise parfaitement sa narration. Elle parvient à l’accélérer quand cela est nécessaire puis à ralentir pour mieux développer ses personnages et les enjeux qui les concernent.
L’auteure en profite ainsi pour développer son histoire par le biais de plusieurs points de vue. Cela enrichit le récit. En dehors de celui de Hana, on entre notamment dans les pensées de son ami d’enfance et celles de Takane. Le passage des unes aux autres se fait d’ailleurs avec beaucoup de fluidité. On jongle presque avec leurs introspections différentes, si bien qu’on se demande parfois à qui elles appartiennent.
Ce que je préfère reste encore lorsque Takane nous dévoile sa façon d’envisager les choses. Les doutes qui l’habitent, les questions qu’il se pose, les certitudes qu’il déclame sont autant de moyens de mieux l’apprivoiser. Je le trouve tellement attachant, même sa démesure et son exubérance m’attendrissent. Il a un tel besoin de sortir le grand jeu que c’en est touchant mais surtout tordant.
Il y a notamment cette scène où Hana et sa famille rentrent à la maison, pour retrouver une armée de gardes du corps postés devant chez eux. Ça m’a fait beaucoup rire. Vu le personnage, c’était presque couru d’avance qu’il allait réagir ainsi. J’adore ! Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
C’est dans ces moments-là que je constate que l’humour demeure efficace. Je me surprends à faire des mimiques bizarres en même temps que je lis. Il ne faudrait pas que quelqu’un passe par là ou on me prendrait pour une folle. Cela se produit chaque fois que le héros démarre une nouvelle tactique de drague à 2 balles. On dirait vraiment qu’il les a apprises dans La drague pour les nuls (ce livre existe en plus !). On en trouve beaucoup des gars qui disent « Deviens ma nana » ?
Ça concernerait quelqu’un d’autre, je trouverais ça lourd. Mais à présent, cela tient du running gag et je suis sans cesse à me demander ce qu’il a pu nous concocter de ridicule.
De son côté, la relation entre Hana et Takane n’avance pas réellement, malgré les aveux de ce dernier. C’est au tour de la jeune fille de se montrer réticente et penser aux conséquences de cet amour réciproque. Dit comme ça, on pourrait croire que l’on revient en arrière mais ce n’est pas le cas. Au contraire, c’est même plutôt bien vu. La mangaka choisit d’explorer plus en profondeur les failles de leur duo. La suite promet d’être intéressante !