Le dernier tome de Mon voisin le fudanshi est finalement arrivé ! Et une question se pose : est-ce que cette histoire est restée cohérente du début à la fin ? Cela valait-il le coup d’étendre l’histoire sur 3 tomes ?
Pour rappel Mon voisin le Fudanshi a commencé avec Sokabe, un gay pas très sûr de lui, découvrant que Motoi, le fils du propriétaire de sa résidence, est secrètement un fudanshi. A partir de là, n’osant pas trop le démentir, il va tenter de se faire passer pour un fudanshi. C’est l’occasion pour lui de découvrir ce monde et de rencontrer différents types de fan de Boy’s love. Cette oeuvre dépeint vraiment bien le monde des fans de Boy’s love, avec toutes leurs contradictions et leurs manies ! Concernant l’histoire d’amour, Sokabe et Motoi se sont mis ensemble lors du premier tome, puis on a suivi le point de vue de Sokabe, avec ses insécurités et ses doutes car Motoi semblait hétérosexuel. Insécurités qui ne se sont pas arrangées après la rencontre d’un camarade d’école fudanshi de Motoi n’aimant pas les homosexuels.
L’originalité de ce tome 3 par rapport aux deux précédents est qu’on est cette fois-ci principalement du point de vue d’un Motoi en plein doute. En effet, influencé par ses yaois, il cherche à être le parfait Seme. Cependant Sokabe le prend au dépourvu en le décrivant comme « mignon ». C’est dans ce contexte qu’il rencontre l’ami de Sokabe, semblant tout droit sorti d’un de ses mangas.
Ce qui est vraiment intéresssant, et justifie ce nouveau volume, c’est qu‘on reprend des éléments posés auparavant et n’ayant pas été traités. Notamment Motoi et son désarroi, ses doutes quant à sa vision du seme etc.
De plus, dans les deux premiers tomes on découvrait l’entourage de Motoi et ses centres d’intérêts. Il est donc d’autant plus intéressant de découvrir un peu plus de Sokabe dans ce nouveau volume ! On rencontre donc un de ses amis de lycée qui raconte à Motoi certaines choses qu’il sait sur Sokabe, notamment sur comment ils sont devenus amis.
Juste un petit point négatif : encore « t’es une exception » plutôt que de parler de bisexualité. Et aussi un peu de sexisme avec un « je suis un garçon dont j’adore le sexe ».
Au final c’était une série de trois tomes intéressante dépeignant avec brio le monde des fujoshis et fudanshis, évoquant l’homophobie, et avec des personnages qui seront toujours restés constants et fidèles en eux-mêmes et à leurs goût. De plus, cela a permis d’avoir le temps de résoudre les problèmes de manque de confiance en lui de Sokabe et de faire évoluer un peu Motoi.