Article sur la différence d'âge dans le shôjo

Le thème de la différence d’âge est un vrai sujet sociétal qui tend à se retrouver dans tous les médias que l’on connaît : que cela soit à la télévision, au cinéma, dans la littérature, ou encore dans certains jeux vidéo, nous ne pouvons échapper à ces sentiments ambivalents qui nous animent dès que nous y sommes confronté·e·s. Alors, évidemment, le manga ne fait pas exception et encore moins le shôjo, terreau fertile de ce sujet si particulier pour de nombreux·ses lecteur·ice·s.

Certains titres très récents ont d’ailleurs fait polémique, nous pensons notamment à la sortie prochaine de l’anime A Girl & her Guard Dog narrant l’histoire d’Isaku Senagaki, 16 ans et la petite fille d’un dangereux chef Yakuza, et de Keiya Utou, l’un des membres du clan qui agit depuis des années en tant que frère surprotecteur de la jeune fille, âgé de 26 ans… Jeune fille bien entendu amoureuse de ce même bodyguard qui l’a vu grandir depuis sa plus tendre enfance. Estampillée romance, l’histoire peut être considérée comme un classique malgré tout tant la thématique de l’age gap inonde nos représentations populaires. Surtout lorsqu’il s’agit d’une mineure et d’un homme majeur qui se veut mature et imposant.

Alors entre fascination et répulsion, l’age gap est un sujet que nous – Nico et moi – voulions traiter pour cette Semaine du Shôjo 2023.

Ce que l’on nomme communément age gap dans la sphère anglophone, soit la différence d’âge en français revêt plusieurs réalités. Cela peut autant concerner des relations amoureuses entre deux adultes dont l’écart est assez significatif que les amours entre un·e adolescent·e et un·e adulte. Il existe même des cas où l’un des deux personnages sort à peine de l’enfance tandis que l’autre pourrait tranquillement s’approcher de l’âge adulte.

Bien sûr, nous ne nous attarderons pas sur les romances fictives entre deux protagonistes ayant dépassé l’âge adulte. Nous nous concentrerons ainsi sur les deux derniers cas de figure à travers cet article. Il n’est en aucun cas notre volonté de condamner les personnes qui lisent ces shôjo romantiques. Car qui sommes-nous pour juger des goûts et des couleurs ? En revanche, nous souhaitons mettre l’accent sur le message que ce type de romance peut véhiculer, en particulier pour un public jeune – la cible originelle de ces récits.

Le schéma « classique » : fille mineure, homme majeur

Il est assez fréquent de lire des shôjo où se dessine une relation amoureuse entre la jeune fille lycéenne un peu naïve et l’homme adulte. Cette représentation s’apparente à l’attrait de l’interdit, de ce qui n’est pas moralement possible d’imaginer et c’est possiblement ce que recherchent bon nombre de lecteur·ice·s. Cela reste de la fiction pour beaucoup, quelque chose d’abstrait qui est normalisé et légitimé puisqu’il s’agit d’une histoire et non de la vie réelle.

Toutefois, malgré ce que l’on pourrait dire, toutes les représentations ont une portée significative dans notre quotidien : ce sont elles qui construisent des normes et des valeurs que l’on intériorise. De fait, dans une société hyper sexualisée et portée sur le sentiment de désir, il n’est pas anormal de voir se jouer des scènes choquantes pour certains, fascinantes pour d’autres.

Dans la romance lycéenne, le trope de l’age gap existe et constitue même la trame principale dans certaines œuvres. Indifféremment de l’univers dans lequel elle se déroule, on retrouve une romance à différence d’âge autant dans les récits réalistes que les histoires contenant du fantastique.

Nous pouvons notamment citer l’exemple probant de Daytime Shooting Star de Mika Yamamori où la protagoniste, Suzume Yosano, tombe amoureuse de son professeur principal, Shishio Satsuki. Le triangle amoureux qui se constitue autour de Suzume se referme et la jeune fille doit choisir entre Shishio, adulte, et Daiki Mamoru, son camarade de classe et donc âgé de 16 ans également.

Suzume et le professeur Shishio Satsuki, en couverture du tome 10 de la série Daytime Shooting Star
Suzume et le professeur Shishio Satsuki, en couverture du tome 10 de la série Daytime Shooting Star

Les choses pourraient se terminer plus ou moins rapidement à l’instar de Blue Spring Ride où l’adulte référent du manga, Yoichi Tanaka rejette les sentiments de la jeune Shuko Murao puisque, comme il l’explique si bien, il est un adulte et un professeur qui plus est. Ce n’est pas moralement possible qu’une relation se développe entre une élève mineure et son professeur. De fait, contrairement à Blue Spring Ride, Mika Yamamori va au bout de la relation entre Suzume et Shishio puisque ce dernier partage les sentiments amoureux de la lycéenne. Le plot du triangle amoureux va même extrêmement loin car Shishio ne souhaite pas renoncer à elle et lui demander de rester avec lui jusqu’à la toute fin de l’œuvre avant qu’elle ne lui annonce sa décision (celle de choisir enfin l’un de ses deux prétendants).

Dans un tout autre univers, nous avons Misao et Kyo de Black Bird. Si la première n’est âgée que de 16 ans, le second se révèle être un démon corbeau à l’apparence d’un jeune homme de 20 ans. Il a certainement plus en réalité… Connaissant Misao depuis très jeune, il se croit un peu tout permis avec notre jeune héroïne. Il la taquine, la titille, cherchant bien plus que de simples baisers. La raison ? Son sang est considéré comme très savoureux pour les démons. Se marier avec elle donne l’assurance de la prospérité de son clan.

Misao n’a pas l’air vraiment bien… (Black Bird)

Kyo se montre très entreprenant et aime faire comprendre à sa bien-aimée qu’il la désire, ce qui n’est pas toujours du goût de la belle. En effet, cette dernière ne cesse de se demander s’il l’aime pour sa personne ou s’il a un tout autre dessein. Ce shôjo de Nanako Sakurakôji flirte avec plusieurs tabous, tout en saupoudrant d’un peu de piment pour mieux accroître nos idées coquines.

À quel moment l’age gap devient-il problématique ? Cela le serait moins si un seul des personnages, la jeune fille en l’occurrence, tombait amoureux sans réciprocité. L’on pourrait alors classer ce désir de l’ordre du fantasme et de l’envie irrésistible de l’interdit sans en être rebuté·e.

La loi du plus fort : quand l’homme prend l’ascendant

Mais c’est bien l’inverse qui pose problème : lorsque l’adulte majeur succombe à la « tentation » et cède aux avances de la jeune fille énamourée. Même si l’amour ne se commande pas, en tant que personne majeure il a la responsabilité de faire stopper ce genre de sentiments, de dresser une frontière nette avec l’adolescente en question. Mais il ne le fait pas. Bien au contraire, il alimente cette situation de flou avec ses attitudes ambiguës et son intérêt marqué. La fille a droit à un traitement spécial.

C’est notamment le cas de l’œuvre My teacher my love où le personnage d’Ayu Samaru se voit « aider » par son odieux professeur de mathématiques à reprendre confiance en elle dans l’optique de séduire les garçons… ! Tel est le plot de base de ce shôjo publié en 2013 au Japon. Alors évidemment, nous te le donnons dans le mille : Ayu va développer des sentiments très forts pour son professeur, Hiromitsu Yoshitaka. Et ce dernier va même la mettre au défi de le faire tomber amoureux d’elle ! On parle tout de même d’un adulte ici et de son élève, toujours au lycée. D’autant plus que l’idylle d’Ayu progresse et se développe dans le temps puisqu’elle finit invraisemblablement par sortir avec son professeur à l’insu de l’entièreté de sa classe (et de l’institution publique qu’est l’éducation nationale).

La jeune Ayu et son professeur de mathématiques, Hiromitsu (My teacher my love)

Autre exemple de shôjo qui se passe dans un contexte scolaire : Le préféré de la prof édité au début des années 2000 et largement subversif pour son contenu malaisant, voire malsain. L’histoire suit le personnage de Misuzu, une jeune professeur d’anglais qui entretient une relation consentante et entre adultes avec le jeune proviseur de son lycée, Kazuki. Sauf que son quotidien bascule lorsqu’elle fait la rencontre du petit frère de son amant, un jeune garçon du nom de Mahiro qui s’avère être l’un de ses élèves. Manque de chance pour la demoiselle, Mahiro jette son dévolu sur sa professeure et emploie tous les moyens possibles, même la force et la violence, pour la posséder et la faire sienne. Disons les mots clairement : il la viole. Pire, l’autrice fait passer cet acte pour une scène limite romantique et coquine puisque la fille semble répondre positivement aux stimuli de son élève.

Manga Le préféré de la prof tome 1
Couverture du premier tome du Préféré de la prof. Mahiro a une tête de gamin…

Ici, bien que cela soit Misuzu qui soit l’adulte dans cette romance, c’est véritablement Mahiro, la figurine masculine qui prend le pouvoir jusqu’à faire tomber sa victime dans ses filets. Le shôjo de Miki Aihara est ponctué de scènes de sexe assez crues entre l’élève et sa professeure, et l’on peut suivre avec stupeur et horreur l’emprise qui s’installe entre les deux protagonistes.

L’autrice n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai puisque avec Hot Gimmick, on retrouve également une relation amoureuse problématique (l’une devient l’esclave de l’autre), qui concernait cette fois deux adolescents. Il ne s’agit donc ni d’un hasard ni d’une volonté de critiquer une pratique.

Pour des mangas adressés en majorité à un public adolescent, voire jeune, la non mise en avant du consentement du personnage féminin pose un vrai problème en terme d’appropriation et de cadre référent. Culture du viol bonjour !

Quand le fait de veiller sur quelqu’un transforme les sentiments

Parfois, du fait de sa profession, l’homme adulte se retrouve à s’occuper/prendre soin d’une jeune adolescente. Il peut être soit manager, soit majordome ou tout autre métier du même acabit. Alors qu’il peut la trouver « intéressante » de prime abord, il finit par tomber sous son charme et à s’attacher à elle au-delà du nécessaire. Son attitude vis-à-vis de sa protégée représente ainsi un mélange entre ses sentiments et le devoir que lui impose sa profession.

Dans Honey Hunt (Miki Aihara), l’héroïne de 17 ans est fille de célébrités : sa mère est une actrice reconnue et son père un pianiste de talent. Après leur divorce, elle décide de s’émanciper et de se venger de sa mère. C’est alors que Mizorogi, manager dans la même société que celle qui gère la carrière de son père lui propose de la prendre sous son aile, l’invitant à vivre chez lui. Tu sens le red flag ? Alors, ils ne vivent pas que tous les deux puisque deux autres adultes semblent très présents dans cette maison. Néanmoins, d’un côté comme de l’autre une certain flou s’installe, surtout chez le jeune homme de 32 ans.

Yura, notre lycéenne, a toute confiance en son manager, qui lui offre un cadre bien plus rassurant que son ancienne maison vide de toute présence humaine. Mizorogi montre très vite son intérêt grandissant, de façon très détournée, surprotégeant la jeune fille. Il lui interdit certaines choses mais ses intentions ne sont pas celles qu’il prétend donner : il est clairement jaloux. Évidemment, Yura doit se concentrer sur sa carrière et trouver l’amour n’est peut-être pas l’objectif sur lequel elle doit se fixer (les scandales peuvent terminer l’ascension d’une jeune célébrité). Néanmoins, elle est jeune et elle a besoin comme tout le monde de faire ses propres expériences. Au final, en la bridant, elle finit par lui mentir et braver l’interdit. Tout le contraire de ce qu’il espérait !

Les majordomes et leurs lady dans Mei’s butler

En mettant en scène des majordomes, tous plus beaux les uns que les autres, au service de jeunes et jolies maîtresses dans une école prestigieuse, Mei’s butler de Riko Miyagi s’inscrit dans le même genre de schéma. Rihito, l’adulte, est majordome au service de la famille de Mei Shinonome. Cette dernière est d’ailleurs devenue une riche héritière à la suite du décès de ses parents. Si au début, la demoiselle a du mal à se faire à sa nouvelle vie, elle finit par prendre le pli, s’habituant progressivement à avoir quelqu’un aux petits soins. Car Rihito excelle dans son métier. Doux, prévenant, attentionné, il sait répondre aux moindres de ses besoins, et même au-delà (en tout bien tout honneur pour ce qui les concerne). Toutefois, à mesure que la lecture avance et en dehors des sentiments naissants de l’héroïne, nous voyons bien que ce dévouement cache un amour naissant – qu’il fait mine de ne pas montrer. Mais personne n’est vraiment dupe !

Si la relation entre Rihito et Mei demeure assez chaste – d’autant qu’un triangle amoureux s’installe avec son ami d’enfance, certaines « lady » (nom donné aux filles de bonne famille dans le manga) entretiennent des rapports plus intimes avec leur employé.

Une héroïne dans une situation souvent vulnérable

Le point commun de tous ces exemples : l’héroïne se retrouve assez souvent dans une situation vulnérable, loin de son foyer et échappant à toute autorité parentale. Le personnage adulte, qui la recueille/l’aide/prend soin d’elle apparaît alors comme un sauveur et l’extirpe de sa condition précaire. Le mythe du chevalier servant qui vient libérer sa demoiselle en détresse n’en est que plus prégnant… ou comment nous faire croire aux contes de fées. On reprendra bien un peu de paternalisme par la même occasion…

Tomoe, le démon renard accompagné de Nanami, la lycéenne devenue déesse (Divine Nanami)

Par exemple, dans Divine Nanami, Nanami se retrouve à la rue car son père a disparu et en chemin alors qu’elle allait passer la nuit dehors, elle fait la rencontre du dieu du temple du coin, Mikage. Il la piège et fait d’elle la déesse de son temple à sa place : la voilà divinité sans pouvoir, avec un familier du nom de Tomoe, un yokai renard à l’attitude tsundere. Leur relation n’est pas de tout repos car la jeune fille a beaucoup de situations à gérer : sa déité naissante, la gestion du temple et ses cours.

Également, Shishio de Daytime Shooting Star a la représentation de l’homme idéalisé dans les yeux de Suzume qui perçoit en lui la classe, la prestance, la confiance de l’âge adulte. Shishio peut tout faire, n’a pas de limites et est un symbole de liberté pour une lycéenne coincée dans une ville qu’elle n’a pas choisie puisqu’elle a dû, en effet, déménager chez son oncle à la suite de la mutation de son père à l’étranger. Véritable bouffée d’air pour elle, Shishio est celui qui la guide lors de son arrivée à Tokyo et fréquente Suzume à l’extérieur des cours comme il est ami avec l’oncle de cette dernière. Il est donc cet adulte cool dont elle a envie d’attirer l’attention et avec qui elle partage des bribes d’intimité.

Logan et Tamaki de Stray Cat & Wolf

Ce sentiment de liberté se retrouve également dans le personnage de Logan du shôjo Stray Cat & Wolf. Tamaki Mishina, lycéenne en perte totale de repères, se retrouve à cohabiter avec Logan, un jeune homme de 22 ans qui l’accueille chez lui. Une romance, ou du moins une ambiguïté importante, va se développer entre les deux personnages : Logan est un loup plus ou moins solitaire, musicien qui représente alors une sorte d’idéal pour Tamaki lorsqu’elle le voit jouer de la guitare : libre de toutes attaches et de toutes conventions, Logan apparaît tel une sorte de dieu libérateur et protecteur sur scène pour une jeune fille esseulée, orpheline et complètement perdue.

Pourtant, ce qui est moralement répréhensible par la loi et la morale semble avoir un grand impact sur le lectorat, que cela soit de la fascination ou de la répulsion, l’age gap ne laisse pas grand monde indifférent. Bien que cela soit des exemples radicaux de shôjo mettant en avant la romance et la différence d’âge, nous nous sommes questionnées sur la provenance et l’explication d’une telle omniprésence dans notre société.

Un fait sociétal ancré : la voie du mariage ?

Une piste se dessine au fil de notre réflexion : celle du mariage. Pendant fort longtemps dans notre société occidentale régnait la loi du mariage arrangé, ce qui a toujours cours dans certaines cultures et certains pays du monde. Le mariage arrangé avait pour avantage de voir unir deux familles de statut semblable ou différente, et en voir ressortir un bénéfice financier ou mondain. Ce trope se retrouve dans certains shôjo avec, entre autres, l’exemple probant de Takane & Hana sorti en 2016. L’histoire commence lorsque la lycéenne de 16 ans Hana Nonomura prend la place de sa grande sœur à un rendez-vous arrangé en vue d’un mariage. Elle y fait la rencontre de Takane Saibara, homme riche à la tête d’une entreprise familiale âgé de 26 ans.

Takane et Hana
Regarde cette arrogance ! Heureusement, Hana ne semble pas en faire de cas.

C’est donc une différence d’âge de 10 ans qui séparent les deux protagonistes qui font une rencontre explosive au détriment du jeune homme qui se prend ses quatre vérités en face… et pourtant il aime ça ! Takane se décide donc de proposer un autre rendez-vous à la jeune fille pour apprendre à la connaître davantage. Se place ici la description d’un homme aisé, mature et doté d’une situation professionnelle que beaucoup envient, il a donc toutes les qualités pour être l’homme parfait. Alors comment serait-il possible qu’une midinette puisse lui résister ?

Il se pose de ce fait la thématique de l’homme qui ne conçoit pas que l’objet de son désir, qu’il soit réel ou idéalisé, lui résiste et lui échappe. Ces personnages de pouvoir sont le plus souvent odieux, à l’image en quelque sorte d’un tsundere mal léché que seule la protagoniste a le pouvoir d’adoucir comme à l’instar du professeur Hiromitsu qui n’est pas connu pour sa tendresse. Dans le cas de Takane, l’adulte de 26 ans jette ainsi son dévolu sur la seule personne qui lui tienne tête dans son monde fait de courbettes : Hana qui n’a pas sa langue de sa poche et qui jouit de la spontanéité de la jeunesse.

D’autres séries exploitent le mariage comme voie de sortie pour la romance avec différence d’âge. Une façon de la rendre plus « légale » et acceptable aux yeux de tous·tes.

Dans Gals, le frère de Ran – policier de son état – et son amie, Miyu, sont amoureux l’un de l’autre. Ils sortent ensemble, avec la bénédiction des parents de l’héroïne. Leur relation demeure platonique. Tout au plus quelques bisous transparaissent, bien que le désir d’aller plus loin soit là.

Love Under Arrest tome 1
Kako complètement dingue de Kôta, le policier (Love under arrest)

Plus récemment, Love under arrest utilise cette roue de secours pour nous faire accepter la relation. En effet, Kako, lycéenne, s’est fait passer pour une étudiante de 22 ans à un gôkon (rendez-vous arrangé en groupe). Celui sur qui elle flashe, Kôta, est âgé de 23 ans et exerce le métier de policier. Lui non plus ne semble pas indifférent mais lorsqu’il découvre la vérité, c’est la douche froide ! Même si tous deux sont déçus, ils ne peuvent pas réfréner les sentiments qui commencent à poindre. Alors, droit dans ses chaussures, Kôta propose à la jeune fille de l’épouser, après que celle-ci a obtenu son diplôme de fin de lycée. Leur relation ne fait donc que commencer… En attendant, ils sont fiancés ; ce qui leur permet une certaine latitude dans leur comportement.

En mettant en scène un couple majeur·e/mineur·e, les mangaka jouent parfois avec certains tabous moraux, tout en perpétuant des représentations qu’il serait bon de bannir en 2023. Non, le viol ce n’est pas romantique. Non, le consentement n’est pas facultatif. Certaines références de cet article commencent à dater mais force est de constater, qu’elles ont donné naissance à d’autres œuvres plus récentes dans la même veine…

Kitsu

Mon mantra : shôjo et chocolat 🍫

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3 commentaire

  1. C’était très agréable et dense comme lecture pour un sujet aussi angoissant 😬. C’est énervant le nombre de titres qui m’ont pas fait tilter y a quelques temps 😑. En tout cas merci, c’était bien de pouvoir revenir et réfléchir dessus

    1. Merci beaucoup pour ton commentaire ! Kitsu et moi nous sommes emparées de ce sujet avec beaucoup de passion.
      Tout à fait, après le marché d’il y a une dizaine d’années n’était pas tout à fait le même. À l’époque où j’ai lu certains titres, je ne voyais pas spécifiquement où se trouvait le problème. Peut-être juste Le préféré de la prof qui m’a un peu réveillée x)

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