Les endroits insolites où lire un shôjo

Tous de grands amateurs inconditionnels de manga, nous avons en chacun de nous des pulsions incontrôlées… à savoir se plonger dans notre échappatoire, le monde fantastique des mangas ! Cette force invisible qui nous pousse peut nous conduire à des situations des plus cocasses. Je suis sûre que tu sais exactement de quoi je parle… n’est-ce pas ?

Pourtant, il y a tout de même des endroits où le manga n’a pas forcément sa place dans le paysage. Comme quoi, rien est impossible ! Voici de courtes anecdotes de nos tentatives de lectures, furtives ou synonymes de véritables moments de détente, dans des endroits insolites ! Cet article aux histoires réelles ou fictives (nous tairons ce secret à jamais) est proposé sur le ton de l’humour.
Bonne lecture !

Lecture manga

Dimanche, l’église, un manga et moi

Tous les dimanches, ma mère me tire de mon lit et me traîne de force à l’église.
Oui, tous les dimanches matin, je suis punie… (aucune pitié !). Moi qui pensais que le Seigneur était miséricordieux… Faut croire que le dimanche fait exception. Forcément n’étant pas du matin, l’enfer s’ouvre sous mes pieds lorsque je sombre en plein sermon du prêtre. Oui, la chute a été rude. En effet, je parle bien de « chute » puisqu’à force de piquer du nez j’ai eu l’occasion de faire une rencontre fracassante avec le sol. Pauvre de moi… un grand moment de solitude ! Dormir n’était pas une bonne solution pour échapper au traditionnel rendez-vous biblique.

Cependant, l’idée lumineuse m’est apparue… (apparition de la lumière !). Pas de meilleur moyen afin de rester éveillée et concentrée que de lire. Non, non, je ne parle pas de la Bible mais bien de ma lecture favorite, un bon manga. Mon idée de génie consiste à caler mon livre dans celui des psaumes. En avant pour l’église et même avec enthousiasme. Une chose est sûre : plus moyen de m’endormir. Je suis bien réveillée et mes yeux sont grands ouverts.
Je n’ai qu’un mot à dire : « Amen ».

Le trône de la tranquillité

Que celui ou celle qui n’a jamais lu dans les toilettes se manifeste ! Je suis normale, oui, parfaitement normale. Je lis dans les toilettes, et alors ? Quel bon passe-temps ! Plus rien n’existe autour de moi, à part l’histoire que je dévore, la lunette des cabinets qui épouse mes cuisses et le sent-bon posé sur l’étagère. Même mon petit-frère qui râle pour entrer dans ce 1,50 m x 0,90 m semble si loin grâce à cette porte parfaitement fermée à clef. Oui, c’est un moment idéal pour poursuivre les aventures de Ayumu de Life (par contre je ne suis pas victime de brimade dans les toilettes, mais lire ce manga dans cette pièce confinée me permet, un peu, d’effacer le tragique de l’histoire mine de rien).

Après de longues minutes, des dizaines, des vingtaines à voir mon héroïne souffrir, quand je me lève, ce sont mes pauvres cuisses qui souffrent, avec la lunette des toilettes imprimés en rouge sur ma peau. Voyons le bon côté des choses, j’ai vite oublié la raison première de ma venue au cabinet. Si ce n’est m’isoler et ainsi mieux apprécier la lecture.

La baignoire biblio-phage

Après une journée harassante, je n’ai qu’une envie… Celle de rentrer à la maison au plus vite. Comme si je n’étais pas assez fatiguée, la pluie s’en mêle. Pas la petite pluie, mais celle qui te trempe jusqu’à l’os te laissant l’impression que même avec un parapluie ça n’aurait rien changé. La clef dans la serrure, la porte s’ouvre, c’est enfin la libération. Pas besoin de réfléchir, ni une ni deux mon bain m’attend… un vrai plaisir de lire paisiblement au chaud avec plein de mousse !

Cependant, ma joie est de très courte durée lorsque mon shôjo préféré tombe dans l’eau… Je précise que non, le bouche-à-bouche ne fonctionne pas à ce moment là ! La seule chose à faire est de sortir du bain de toute urgence et de prendre un sèche-cheveux pour essayer de le sauver tant bien que mal !

Avec difficulté, j’essaye de sécher les feuilles le plus rapidement possible afin qu’elles ne gondolent pas et que mon livre ne garde aucunes séquelles. Ooooh pardonne moi, très cher manga adoré. Mais c’est seulement après plus de vingt minutes, que je me rends compte que dans la précipitation je suis restée en tenue d’Eve.
Qu’est ce qu’on ne ferait pas par amour pour nos mangas ?

Gardienne du caddie et minute lecture

C’est l’heure de faire les courses ! Quand j’accompagne ma mère, c’est parce que j’ai un but bien précis : acheter un manga, pendant qu’elle file dans les rayons du supermarché. Mais acheter un shôjo, ça met 5 minutes. Ajoutons une bonne dizaines de minutes pour retrouver ma mère dans la grande-surface et une heure pour terminer les courses. Quoi ? Attendre autant pour pouvoir lire ? Impossible, c’est tout bonnement impensable, sachant que je tiendrais entre mes mains l’objet tant désiré tout le long.

Ma mère me dit de garder le caddie. J’accepte sans hésiter. Mais elle met du temps pour revenir. Un coup d’œil à droite, un autre à gauche, personne à l’horizon. C’est le feu vert, j’ai un peu de temps pour commencer à lire ma nouvelle trouvaille, vite !

Mais décrocher de sa lecture, c’est dur… Lire en marchant et en tenant le caddie, c’est tout un art. Parce qu’il faut regarder où on va et parce que je ne veux pas non plus paraître pour la fille accro à sa lecture, alors j’essaie d’être la plus discrète possible. Et surtout parce que je veux comprendre ce que je lis.

C’était trop compliqué pour moi, j’ai donc attendu chaque instant où ma mère me disait de garder le caddie. On va appeler ça « une lecture par intermittence ».

Grillée en amphi

Sawako passage_lecture

Déjà 3h que je suis en cours sans pause et mon cerveau commence à se déconnecter. Je regarde à droite et à gauche, le constat est affligeant, les autres élèves sont tous à fond. Ils tapent nerveusement sur leur ordinateur, le bruit devient assourdissant et une seule idée me vient en tête… reposer mon pauvre petit cerveau !

Tout le monde est tellement absorbé par ce que raconte le prof que personne ne remarquera que je viens de décrocher et que, cachée derrière l’écran de mon ordinateur je viens de me plonger dans mon monde. Je n’entends plus rien, que ce soit la voix du prof ou le bruit des ordinateurs… plus rien n’existe.

Je me délecte de ma lecture, je suis en pleine évasion quand soudain… une main se pose sur mon épaule. Je me retourne et je constate avec une grande angoisse que mon professeur se trouve juste derrière moi. Mon évasion était telle que je n’ai pas entendu et surtout pas vu ce dernier s’avancer progressivement puis lire au dessus de moi.
Encore un grand moment de solitude !

Parfaite maîtrise des sens

Les grosses soirées c’est pas trop mon truc, encore moins quand elles ont lieu dans une boîte de nuit. J’ai toujours peur de me faire voler mes affaires, alors je les garde toujours avec moi. C’est rare que je prenne un manga, mais ce jour-là, le livre était à côté de mon sac, alors je l’ai glissé à l’intérieur sans vraiment y faire attention. Un simple réflexe, on va dire. Le même genre de réflexe que celui de regarder son reflet quand on passe devant un miroir, ou quand on rajuste un Perfecto parce que le col est mal placé.

Merci merci merci mes mains pour avoir eu ce réflexe. Grâce à vous je vais pouvoir m’éloigner de ces énergumènes qui dansent tout serrés sur la piste en balançant leurs bras de gauche à droite et de bas en haut, et qui sentent la transpiration au passage. Oui, je suis bien à ma table, un peu éloignée, avec mon verre (la boisson est plutôt bonne et me permet de rester coller à ma chaise pour la finir). Et surtout… avec mon manga dans les mains. C’est devenu encore mieux quand je me suis aidée de mon portable pour la lumière et que j’ai vraiment pu lire les premières pages. La batterie était pleine, c’était merveilleux, place à la lecture ! Je préfère encore suivre une héroïne en discothèque plutôt que de subir en personne toute cette ambiance.

Mais quand on est dans cette situation, encore faut-il réussir à fermer ses oreilles. C’était le seul problème de ce plan presque infaillible de lecture : la concentration n’est pas forcément au rendez-vous et une page met 2 à 3 fois plus de temps à être décryptée. Quand on a pas le choix, on oublie vite ce détail.

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Lire son Boy’s Love sans se faire prendre à l’école ? Fais comme Sakurako de Journal d’une Fangirl : change la jaquette de ton manga !

T’es-tu reconnu dans ces anecdotes ? C’est tout de même mieux de se poser tranquillement chez soi pour savourer sa lecture, non ?

Pour ma part (parole de Matou), j’ai toujours voulu lire mes mangas dans la voiture quand je partais en vacances. C’était vraiment le moment idéal. Le hic ? Je suis malade dans les transports. C’est presque triste…

N’hésite pas à partager tes expériences, des endroits les plus bizarres aux plus banals et on se fera un plaisir d’échanger avec toi !

Matou

Romance dans l'air et beaux graphismes, rien ne m'échappe. Ces deux critères réunis, ma conscience est en paix et me voilà prête à savourer mon manga.

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3 commentaire

  1. oh my, c’est tellement juste que cela en est effrayant…

    1. Ah ah alors c’est que tu es une vraie accro au shôjo. 😛

  2. Dans le bus pour partir en vacances et quasiment partout en fait, même en pleine rue, ce qui est dangereux n’est-ce pas ?

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