L’horreur, le kaiki, le gothique, le kowai… qu’importe le nom que vous lui donnez, la peur constitue l’un des genres principaux du shōjo manga. En corollaire une majorité des mangas d’horreur sont des shōjo mangas : l’écrasante majorité des anthologies et magazines dédiés au genre sont shōjo, ou dans une moindre mesure ladies’. De même les maisons d’édition indépendantes spécialisées dans l’horreur, comme Hibari shobō, s’adressaient principalement à une audience féminine.
Il ne s’agit pas ici de réduire l’importance des titres d’horreur initialement créés pour un public masculin —il existe de nombreux mangas notables dans le domaine— mais l’horreur au Japon est perçu comme un genre principalement féminin.
Malheureusement il semble y avoir sur la scène francophone une incompréhension notable sur ce sujet, que ce soit chez une partie du lectorat choquée de découvrir que Tomie de Junji Itō soit un shōjo manga, chez les maisons d’édition qui préfèrent travestir et vendre les shōjo mangas d’horreur comme des « seinen » voire « shōnen », et même chez une partie des critiques et journalistes qui font semblant de s’étonner de la chose.
Les multiples raisons derrière cette incompréhension mériteraient de leur dédier un ou plusieurs essais, je vais toutefois rester didactique ici : expliquer comment et pourquoi l’horreur est devenu un genre si important pour le shōjo manga. Cet article propose ainsi un résumé très succinct de l’histoire de l’horreur abordée sous le prisme du shōjo manga, articulé autour de quelques évènements clés.
Une anomalie ?
[…] il y a des images beaucoup trop violentes pour destiner Tomie à un public de « jeunes filles », donc je rappelle shōjo, littéralement.
Manga-News. 2021. Interview Sullivan Rouaud, – Directeur de collection Mangetsu. Youtube.
Kazuo Umezz, Junji Itō, Hideshi Hino, Knife Senno, Ochazukenori… ce petit florilège de mangakas spécialisés dans l’horreur ont tous fait une bonne partie voire la quasi-totalité de leur carrière dans des publications de shōjo mangas. Ces auteurs ont un point commun notable : ce sont des hommes.
Au-delà des années 1960 les hommes auteurs de shōjo manga deviennent particulièrement rares, toutefois l’horreur apparaît ici comme une exception. Si les autrices restent majoritaires, allant des pionnières des années 1960 comme Miyuki Saga ou Masako Watanabe aux mangakas contemporaines que sont Kaoru Ōhashi ou Kairi Misaki, les hommes représentent cependant une minorité importante des mangakas du domaine.
L’influence masculine ne s’arrête pas ici : l’on peut aussi constater que de nombreux shōjo mangas d’horreur empruntent à divers degrés des codes visuels élaborés dans le gekiga des années 1950 et 1960 : un trait dur, sale et poisseux, des visages détaillés, une laideur et une violence graphique exacerbée et chez certain⋅e⋅s mangakas, un érotisme plus typique des publications pour hommes que pour femmes.
Aussi intéressantes soient ces considérations stylistiques ou autour du genre des mangakas, qui peuvent aisément expliquer la simplicité avec laquelle on peut travestir des shōjo d’horreur en seinen, elles restent cependant superficielles.
Kazuo Umezz
Alors qu’elles répètent « J’ai peur ! J’ai peur ! », les filles sont surprenamment courageuses.
Umezz, Kazuo. 1961. « Anata no aoi hi ga kieru ». Niji, no 31.
Pour expliquer l’association de l’horreur au shōjo manga, l’on parle généralement de Kazuo Umezz et de son manga La Femme-serpent. Cette trilogie publiée dans le Shōjo Friend entre 1965 et 1966 provoque en effet un boom du manga d’horreur dans les magazines shōjo. Mais cette explication est partielle, et surtout n’explique pas ce qu’Umezz faisait dans le Shōjo Friend. Il nous faut donc remonter plus loin dans le temps, dans le monde des librairies de prêt (kashihon’ya), avec des livres spécialement conçus pour être prêtés en échange d’argent, notamment de très nombreux mangas.
Au sortir de la guerre en 1945, le Japon est un pays traumatisé qui cherche réconfort et divertissement. Pour autant les récits horrifiques peuvent être utiles pour exorciser les horreurs d’une quinzaine d’années à subir le fascisme, des guerres successives et enfin deux bombes atomiques. Des mangas horrifiques apparaissent donc assez vite sur les étales avec notamment les œuvres de Tōge Teppei, et la fin de l’occupation américaine (et sa censure) en 1952 permet au Japon de renouer pleinement avec sa tradition gothique.
Ces mangas horrifiques se développent un peu partout et pour toutes les audiences, et le jeune Umezz fait alors de même après ses débuts en 1955. Par exemple en 1957 il publie le manga pour garçon Soko no nai machi, à propos d’un détective qui se retrouve mêlé à une guerre de truands insensée ayant lieu dans une ville qui s’enfonce irrésistiblement dans un marécage. Cette œuvre s’inscrit dans le moule de l’horreur masculine de l’époque : informée par le gekiga naissant, il s’agit principalement de récits policier/thriller qui versent dans le macabre et le bizarre. Les héros étant téméraires et courageux, l’horreur ne peut se manifester qu’au travers d’un monstre ou d’un environnement hostile et étrange, à grand renfort de glauque.
Pour Umezz qui s’était tourné vers le manga d’horreur dans le but d’explorer le monde du « mensonge » et de « l’illusion », ce procédé apparaît comme étant extrêmement superficiel et fondamentalement peu intéressant, il qualifie ce type de récit de « spectaculaire ». Il se tourne alors de plus en plus vers les publications pour filles : des décennies durant le shōjo manga incarnera une marge par rapport au mainstream qu’est le shōnen manga. Le shōjo manga offre ainsi un environnement plus libre et moins formaté pour les artistes. À cet environnement plus propice à l’innovation, le féminin propose en outre une héroïne qui a le droit d’avoir peur et un contexte domestique qui favorise le contenu intimiste et par extension viscéral, exactement ce qui manquait à l’auteur.
Dès 1958 Umezz se met à essentiellement publier des shōjo mangas, notamment dans le magazine Shōjo Book, ou dans le manga de prêt avec des anthologies comme Hana ou Niji. Il s’essaie à diverses formes d’horreur à partir du folklore et des légendes de yōkai (esprits), des contes de fées, des romances gothiques, de malédictions et du surnaturel, avant d’élaborer en 1961 le style qu’on lui connaît depuis, le kyōfu (terreur), une forme d’horreur dite « psychologique » où le mal est fondamentalement humain, interne, et où n’existe pas d’autre monde.
Le mangaka continuera ainsi à publier, à quelques exceptions près, du shōjo manga jusqu’au milieu des années 1960, avant de se ré-ouvrir aux magazines shōnen puis seinen, sans toutefois ne jamais totalement abandonner son berceau du shōjo manga. Cette période shōjo de l’auteur se devine aisément dans le design de ses personnages, influencé d’abord par son amie proche Eiko Hanamura, puis par Miyako Maki, l’autrice-égérie du shōjo manga de la première moitié des années 1960.
Mais aussi important soit Kazuo Umezz dans l’histoire du manga d’horreur, en provoquant ce boom de l’horreur au milieu des années 1960 et en inspirant nombre de mangakas, il n’est qu’un auteur évoluant dans un contexte beaucoup plus large.
Un mouvement de fond
Il y a une essence de la peur que seules les femmes peuvent représenter. Elles voient leur propre sang couler tous les mois après-tout.
Shirai, Sachiko. 2020. Watashitachi ga furueta shōjo horror manga. Tatsumi shuppan.
Alors que des récits horrifiques se développent dans le manga pour enfant des années 1950, que ce soit dans le circuit des magazines ou celui des livres de prêt, l’anthologie de manga de prêt Kage apparaît en 1956. Kage est le premier titre associé au gekiga, un genre qui se destine aux adultes et se veut plus dur, dramatique et sérieux que le manga « pour enfant ». Le gekiga développe ses propres codes graphiques distincts, et lors de ses premières années d’existence il verse beaucoup dans le thriller et le récit policier, parfois macabre ou étrange, à destination d’un public masculin.
Mais pour qui connaît le milieu du roman policier ou celui du true crime, il n’y a pas de surprise à apprendre qu’un lectorat féminin a manifestement investi le genre, suffisamment pour que des spin-offs shōjo d’anthologies gekiga apparaissent aux environs de 1960. De nombreux récits policier ou d’enquête se développent d’ailleurs dans les magazines shōjo lors de la seconde moitié des années 1950.
La maison d’édition Tsubame shuppan (Hibari shobō) lance en 1958 une anthologie de mangas de prêt nommée Kaidan. Le titre se pose comme un concurrent à Kage, mais met l’accent sur l’étrange et l’horrifique en s’inspirant du théâtre kabuki et son large répertoire gothique, avec des histoires de fantômes et de démons. En outre ses principaux contributeurs sont d’anciens illustrateurs de kamishibai, sorte de théâtre ambulant et illustré, qui là encore a développé un important répertoire gothique et féerique.
L’anthologie est ainsi inspirée du gekiga mais souhaite aussi toucher les filles, en conséquence les gangsters et les détectives aux épais sourcils du gekiga côtoient dans les pages de l’anthologie les princesses maudites et les fillettes martyrisées du shōjo manga, ceci dès les tous premiers numéros. Puis Gōseki Kojima rejoint Kaidan à partir du 4e numéro…
Kojima se spécialise dans le genre des romances gothiques de princesses et samouraïs maudits. Il fait sensation parmi les lectrices et il deviendra le fer de lance de l’anthologie jusqu’à son arrêt en 1968. En conséquence le lectorat de Kaidan devient rapidement à dominante féminine, ce qui ancre définitivement l’anthologie du côté du shōjo manga, malgré une présence continuelle de récits typés gekiga dans ses pages. Incidemment certains numéros de Kaidan sont intégralement dédiés au shōjo manga et si aucune ne devient régulière, des autrices de shōjo mangas, comme Chiaki Mori, sont invitées à contribuer à l’anthologie dès l’année 1960.
Le reste du marché du manga de prêt remarque bien vite la tendance et chacun y va de son anthologie ou de son label shōjo dédié à l’horreur : Kōbundō éditera de nombreuses histoires dans son label Shōjo Thriller tandis que Tokyo manga shuppan-sha, maison d’édition spécialisée en shōjo manga, développera plusieurs labels dédiés, dont un aussi nommé Shōjo Thriller. À noter qu’à cette époque le mot « thriller » était associé au kaiki, tout comme le mot « mystery ».
Avec l’effondrement de la scène du manga de prêt dans la seconde moitié des années 1960, Hibari shobō se réoriente vers la publication de mangas directement en volumes reliés, sans passer par la case prépublication en magazine. Hibari et son concurrent principal Rippū shobō s’inscrivent dans la ligne éditoriale de Kaidan et récupèrent ainsi les auteurices d’horreur les plus populaires du manga de prêt, comme Yukiko Mori ou Miyuki Saga, avant d’offrir un havre à de jeunes mangakas comme Hideshi Hino ou Maiko Sakura.
Les magazines de shōjo mangas observent la situation avec intérêt mais restent globalement frileux, avec des récits d’horreur encore très timorés. C’est finalement le Shōjo Friend qui se lance en premier dans le grand bain en 1965 en invitant des artistes venant du manga de prêt. Parmi ces mangakas, Kazuo Umezz fera immédiatement sensation. Le Margaret, le concurrent le plus direct du Shōjo Friend, se sent alors obligé de répliquer en recrutant Shin’ichi Koga, et à partir de ce point tous les magazines shōjo de l’époque veulent au moins avoir un⋅e mangaka d’horreur attitré⋅e.
Les autrices déjà installées dans les magazines shōjo ne restent bien entendu pas en reste et par exemple Masako Watanabe, active depuis 1952, investit le genre à partir de 1966 avec son titre Aoi kitsunebi dans le Margaret. Ryōko Takashina, Suzue Miuchi, Ryōko Yamagishi ou encore Nanae Sasaya sont ainsi des exemples d’autrices très impliquées dans le genre lors des années 1970 et 1980.
Le boom de l’occulte
Depuis toute petite, j’ai vécu de nombreuses expériences étranges, alors je me suis appuyée sur elles pour rendre mon manga Shiroi kageboshi plus crédible.
Miuchi, Suzue. 2015. Otona no shōjo manga techō : occult ⋅ kaiki roman, Takarajimasha.
Au Japon les années 1970 et 1980 correspondent à ce que l’on nomme le « boom de l’occulte » : l’on se passionne pour les Prophéties de Nostradamus, l’on donne un coup de projecteur aux chamanes itako multi-séculaires, les légendes urbaines se répandent dans tout le pays comme une traînée de poudre, la fête de Halloween se popularise dans les années 1980, et l’on se fascine pour les photographies spirites.
Les femmes et filles de l’époque, qui baignent dans le manga d’horreur depuis les années 1960, sont à l’avant-garde de ce phénomène. Tout naturellement, elles se tournent vers le cinéma d’horreur et les pratiques spirites et médiumniques.
La maison d’édition Asahi sonorama, qui cherche un débouché dans le shōjo manga, s’appuie sur ce boom et lance en 1986 le Halloween, premier magazine shōjo dédié à l’horreur, qui est un véritable succès. Une dizaine de concurrents apparaissent au cours de l’année avec par exemple le Suspiria chez Akita shoten ou le Horror House chez Tairiku shobō. Les ladies’ comics ayant déjà une importante scène de récits policier qui parfois versent dans l’étrange, suivent tout naturellement la tendance avec par exemple le Horror M ou le Kyōfu no kairaku, tous deux chez Bunkasha.
Jusqu’à présent le marché du manga d’horreur était peu structuré, éclaté un peu partout dans les magazines de shōjo mangas généralistes ou encore dans les maisons d’éditions indépendantes qui avaient une ligne éditoriale faible et un marché de niche. Ces nouveaux magazines spécialisés sont bien plus structurés et ainsi liquident rapidement les maisons d’édition indépendantes. Avec le temps chaque titre développe une ligne éditoriale qui lui est propre : L’humour noir pour le Halloween, l’ultra-violence pour le Horror M, le suspense pour le Suspiria, les étranges histoires courtes pour le Kyōfu taiken, et cætera.
Une nouvelle génération de mangakas spécialisé⋅e⋅s émergent dans ces magazines. L’on pense bien sûr à Junji Itō, mais aussi à de grandes dames comme Kanako Inuki, Miyako Cojima ou encore Tomo Kazuhashi. Inuki a d’ailleurs eu deux traductions en langue française avec La Femme défigurée et L’étrange petite Tatari lors des années 2000, de même pour Cojima avec Histoires d’œil. Si le « maître de l’horreur » Junji Itō a eu droit à un retour flamboyant en français ces dernières années, pourrions-nous en espérer de même pour la « reine de l’horreur » Kanako Inuki ?
L’horreur au XXIe siècle
J’adore les shōjo mangas depuis toute petite, mais comme j’étais une enfant sombre, mal à l’aise avec les happy endings, je préférais imaginer que les couples se séparent après la fin de l’histoire… alors je me suis tournée vers le manga d’horreur.
Misaki, Kairi. 2023. « Ciào Horror kessaku ! Misaki Kairi interview ». Web Mu. 15 janvier 2023. https://web-mu.jp/column/10016/.
La lune se couche et les magazines spécialisés s’effondrent lors des années 2000. En effet le boom de l’occulte s’est achevé et la réprobation envers ces publications de « mauvais goût » ne cesse d’augmenter dans l’opinion publique. Ceci provoque une réduction d’audience associée à une concurrence accrue des magazines de seinen mangas, qui commencent à investir un peu plus sérieusement le genre que lors des décennies précédentes.
À l’heure où j’écris ces lignes, le HonKowa chez Asahi sonorama, une revue de shōjo manga lancée en 1987 et spécialisée dans les « histoires vraies » et la médiumnité, est le principal survivant du boom de l’occulte. Ailleurs quelques anthologies numériques apparaissent de temps en temps ; la plus notable de celles encore actives est le titre de ladies’ comics intitulé Horror Silky chez Hakusensha, lancée en 2019.
Ce manque de débouchés a repoussé la plupart des mangakas spécialisé⋅e⋅s dans les marges du marché du manga, lorsqu’iels n’ont pas tout simplement interrompu leur carrière.
Malgré cet effondrement, l’horreur au féminin reste conséquente avec des titres majeurs, comme Scary Lessons d’Emi Ishikawa qui est toujours en cours avec 40 volumes dans le Ribon, ou encore Le Cortège des cents démons d’Ichiko Ima qui est quant à lui rendu à son 30e volume dans le Nemuki+. Deux séries qui ont malheureusement été abandonnées en cours de publication en français.
Cette première « scary lesson » touche désormais à sa fin. Merci de ton attention, et j’espère te retrouver lors de la prochaine séance. En attendant, fais bien attention à toi lorsque tu te retourneras. 🖤
Erratum 16/05/2023 : Contrairement à ce que j’ai écrit dans l’article, Aoi kitsunebi est loin d’être le tout premier manga horrifique de Masako Watanabe. Elle dessinait déjà des « kowai manga » lors des années 1950, avec par exemple Kieta kanzashi (1957) ou encore Shiroi kage (1958), tous les deux publiés dans le magazine Shōjo Book.
Références
Dollase, Hiromi Tsuchiya. 2010. « “Shōjo” Spirits in Horror Manga ». U.S.-Japan Women’s Journal, no 38: 59‑80.
Du Mesnildot, Stéphane. 2011. Fantômes du cinéma japonais : les métamorphoses de Sadako. Raccords. Pertuis: Rouge profond.
Fasulo, Fausto, éd. 2021. Le manga d’horreur. Atom 17. Paris: Custom Publishing France.
ヒロシキクタ. 2017. 昭和の怖い漫画 : 知られざる個性派怪奇マンガの世界. 東京: 彩図社.
明彦高橋. 2005. « 楳図かずおの恐怖概念 ». 日本文学 54 (11): 69‑80. https://doi.org/10.20620/nihonbungaku.54.11_69.
楳図かずお. 2004. “私のデビュー時代 目指したのは〈嘘〉の世界 楳図かずお さん(漫画家) 現実と非現実が 結びつく場所 それが、恐怖.” 東京新聞, 4 avril 2004.
米沢嘉博, et 赤田祐一. 2016. 戦後怪奇マンガ史. 東京: 鉄人社.
Un excellent article sur le sujet : érudit, bien structuré et je pense accessible au public qui ne connaît ps le sujet. Je suis toujours surprise qu’on pense que l’horreur ne s’adresse pas au public féminin quand je vois le nombre de jeunes filles et de jeunes femmes qui s’y intéressent (du vécu, j’ai dû commencer vers 12 ans et je n’avais pas l’impression d’être en avance). Il y aussi beaucoup d’héroïnes dans les titres liés à l’horreur (au-delà du manga), qui prennent les choses en main pour survivre. Les choses sont bien détaillées ici, en précisant bien le contexte culturel qui a permis un tel développement de l’horreur au féminin. L’article est riche en références qu’on aimerait bien voir traduites en français et l’iconographie donne d’autant plus envie. Vivement la suite !
Merci Natth ! 🖤
Je compte bien publier d’autres articles sur l’horreur (en plus du shōjo&co plus largement) !
Il y a justement à dire sur cette question de protagoniste, notamment les shōjo d’horreur utilisent assez peu le motif de la « final girl » que l’on retrouve fréquemment dans l’horreur occidentale, malgré une protagoniste féminine majoritaire par rapport au protagoniste masculin minoritaire. Le « mal » étant lui-même souvent féminin dans le shōjo.
[…] Mardi 25 avril : L’horreur, un genre qui s’accorde au féminin […]
Merci pour cet article. J’ai découvert énormément de chose sur le manga d’horreur à sa lecture. Je fais typiquement partie du public qui pensait le genre plus masculin.Beaucoup de titre gûro mettant en scène de fantasmes masculin horrifiques m’avaient plutôt convaincu de cela. Pas sur si c’est du à l’édition française ou les discours en ligne.
Personnellement c’est Q Hayashida avec dorohedoro qui m’a vraiment propulsé dans le genre avec son style graphique.
Je serais hyper intéressé d’avoir un article sur comment le manga d’horreur reflète le peurs sociétales selon les périodes. J’ai l »impression que les années 2000 sont plein de satire social post éclatement de la bulle économique par exemple.
En tout cas. Ça donne beaucoup d’idées de lecture et de lire la suite. Merci ♥️
Merci !
L’ero-guro semble effectivement bien développé du côté de l’horreur masculine, même s’il existe aussi un pendant féminin, notamment du côté du BL.
Je me note la suggestion ! Pour un sujet proche (mais distinct), je pensais faire un petit catalogue des principaux motifs horrifiques du shōjo manga, et les comparer à ceux qui appartiennent à ce que l’on considère être le « gothique féminin » en Occident.