Japan Expo 11ème impact a eu lieu du 1er au 4 juillet 2010 au parc des expositions de Paris-nord Villepinte. Les visiteurs étaient comme chaque année au rendez vous et se pressaient autour des stands. Pour ma part, c’était la 4ème année que je faisais le déplacement pour assister à l’événement. J’avoue y être allée à reculons, blasée de retrouver les mêmes stands et activités que les 3 années précédentes. J’avais choisi de m’y rendre le jeudi et le vendredi pour éviter la foule du weekend.
Allez… je vous emmène avec moi pour cette visite de deux jours !
Accéder à l’expo : le parcours du combattant
Comme je n’habite pas à Paris, je suis arrivée par le train, puis j’ai pris le RER jusqu’au parc des expo. J’arrive donc sur place aux alentours de midi. Des membres du staff s’égosillent dans des porte voix pour nous indiquer quelle file emprunter : billets premium, billets 3 ou 4 jours, billets une journée, ou sans billets. En réalité, ils se cassent la voix pour rien car ils parlent si vite que je ne comprends pas ce qu’ils disent. Je regarde donc sur les panneaux pour voir dans quelle file m’engager : j’ai un billet 1 journée, je dois donc suivre la file orange. Je viens deux jours mais j’ai deux billets “une journée”. Un tapis de couleur orange me montre le chemin. J’avance. Je suis le flot de visiteurs. Nous arrivons au bout de la première boucle, les barrières nous incitent donc à revenir dans la direction du départ. Nous progressons vite : il n’y a pas de queue. Nous pénétrons alors dans un immense bâtiment que nous traversons entièrement. Au bout de cette allée, nous attends une série de zigzag entre les barrières de métal. La foule s’est densifiée. Des gens sont arrêtés au bout de ce dédale. Je continue de marcher. Lorsque j’arrive au point où les personnes attendaient je constate qu’ils se sont remis en marche. Je soupire de soulagement. Rien ne me réjouissait moins que de rester debout à piétiner. Nous quittons le hangar et entamons une dernière série d’aller-retour entre les barres de fer, sous un soleil de plomb. Les portes sont enfin en vue. J’atteins le hall d’entrée. En quelques secondes mon billet est validé et je peux avoir accès à l’expo… après une demi heure de marche totalement inutile. J’ai les pieds en compote, des ampoules et les jambes lourdes. Je maudis les organisateurs de nous avoir imposé ce parcours alors qu’il n’y avait pas de queue. Pourquoi ne pas avoir dévier la foule en déplaçant quelques barrières ? Ce n’était pourtant pas faute de personnel puisqu’il y en avait de place en place pour canaliser les visiteurs aux heures d’affluence, mais qui à cette heure-ci ne servait strictement à rien. Après m’être réjouie d’être enfin arrivée au bout, je déchante très vite en songeant que demain… il faudra recommencer.
Je suis à l’intérieur. Alors… je dois déjà déposer mon sac à la consigne. Je cherche un plan en libre service. Il y en a toujours des piles. Je n’en trouve pas. Cette année, je constate qu’aucun sac de cadeaux ne nous a été distribué. Je finis par dénicher la consigne et descends dans la salle d’exposition. Je dois maintenant retrouver les membres du forum. Nous avons rendez vous dans le jardin intérieur. J’avance mais je ne retrouve pas mes repères. Il y a déjà foule. Je n’avais pas l’impression qu’il y avait autant de monde le premier jour, l’année dernière. Je regarde autour de moi et constate que je suis dans l’espace jeu vidéo, le lieu où je ne met jamais les pieds. Si j’avais un plan… je cherche et en trouve un affiché sur un pilier. Ouf ! Quittons cet espace maudit où les sons sont si forts que ça me casse les oreilles. Ah voilà le stand de Sakka. J’ai réussi ! Je suis dans un univers familier.
Avoir une dédicace : un jeu de patience et de chance
Tous les ans c’est la même chose. On nous rabâche les oreilles que tel célèbre mangaka sera présent à Japan Expo. Nous pouvons bien saliver dans l’espoir d’obtenir une dédicace mais lorsque nous regardons les conditions d’obtention de cet autographe nous déchantons très vite. D’abord, les éditeurs nous obligent à acheter le manga de l’auteur invité (voire 3 mangas sur le stand dont un du mangaka). En principe, si on est fan, il y a des chances qu’on possède déjà le manga en question. Une fois cet achat effectué, on nous délivre un ex-libris, c’est la preuve qu’on a payé notre droit d’accès. Malheureusement, payer ne suffit pas, il faut aussi avoir beaucoup de chances car seules les personnes tirées au sort pourront obtenir la précieuse dédicace. Par ailleurs, celle-ci se résume souvent à une simple signature et est obligatoirement réalisée sur l’ex-libris fourni lors de votre achat. Si vous comptiez avoir un joli dessin du mangaka dans le volume que vous venez d’acheter, ce n’est même pas la peine d’y penser. En gros, les dédicaces sont de belles arnaques.
Si d’ordinaire vous n’avez pas de chance, il vous reste l’option de vous lever tôt. Le matin, les dédicaces ont lieu avec le système premier arrivé/premier servi. Si vous avez de la volonté et de la patience, arrivez aux aurores. C’est encore le meilleur moyen pour être sûr d’être servi.
Acheter : c’est facile
Tous les stands débordent de marchandises en tout genre. Tout ce déballage incite à la consommation. C’est tellement tentant de craquer sur une peluche ou une paire de chausson trop mignonne (c’est du vécu).
Ceux qui décrochent la palme sont les stands des éditeurs. A grand renfort de banderoles, affiches ou espaces dédiés à une de leur oeuvre phare, ils attirent notre regard. Quelque soit l’endroit où nous nous trouvons nous pouvons les voir grâce aux gigantesques affiches qu’ils ont suspendus en hauteur. Certains se démarquent plus que d’autres. C’est notamment le cas du stand Kaze qui a regroupé toutes ses activités au sein d’un seul et même espace. Glénat et Delcourt qui recevaient des mangaka shôjo, n’ont pas innové sur leur stand mais cette disposition reste tout de même la plus efficace et la plus pratique.
Le vilain petit canard est comme chaque année Panini qui nous ressort ces statues géantes de comics… encore, pour une fois nous avons échappé à Spider man. Vampire Knight est allègrement mis en avant sur ce stand alors qu’il y a de nombreux autres titres qui mériteraient d’avantage cette place…
Les éditeurs attirent encore et toujours les clients à grand renfort de cadeaux en tout genre. Je ne compte plus le nombre de badges et posters que je possède alors que je ne les utilise pas.
Un lieu d’échange convivial autour d’une passion commune
Jusqu’à présent j’ai peu paraître assez critique, voire cinglante dans ce compte-rendu de visite mais ne vous méprenez pas : j’ai passé un agréable moment malgré mes apriori, mes pieds meurtris et la chaleur suffocante. Comme chaque année, la bonne humeur est de mise. Les vendeurs sont tous extrêmement charmants. Je garderai en mémoire une bonne tranche de rigolade grâce à Laurent du stand de Sakka qui a risqué sa vie en voulant nous empêcher, Hinageshi et moi, d’acheter notre tome de Skip Beat.
Comme chaque année, le programme de cette Japan Expo est très complet, peut être même un peu trop car il est impossible de tout voir. Vous pouvez assister à des conférences de mangaka, à des défilés de cosplay quasiment en continu, des concerts et j’en passe. A noter que dans la salle de la scène principale, il y avait des chaises pour presque tout le monde. J’ai assisté au défilé de cosplay dans cette salle, au frais, confortablement assise sur une chaise et non pas sur un morceau de moquette comme ça a souvent été le cas les années précédentes. Mes pieds endoloris sont reconnaissants aux personne qui se sont “amusées” à aligner toutes ces rangées de chaises.
Par ailleurs, les visiteurs eux même sont débordants de bonne humeur. Tout le monde fait le déplacement dans le même but et la convivialité est de mise. Pour moi, Japan Expo est le lieu qui me permet de rencontrer les gens que je côtoie au quotidien sur le forum. Rien que pour cela, Japan Expo vaut le détour.
Alors… rendez vous en 2011 ?
Les photos sont de moi, vous pouvez les utiliser mais sans enlever le copyright. Merci.