Oh c’est le 14 février aujourd’hui ! Tu es seule et tu as décidé de t’accorder un peu de temps pour toi. Installe-toi confortablement dans ton fauteuil, avec un joli plaid et une bonne boisson chaude. Il ne reste plus qu’à te choisir une lecture ! Cela tombe bien parce que Naoko et moi-même (Luthien) te proposons deux mangas avec des héroïnes à la personnalité forte.
Choix de Luthien : Chihayafuru
Que dirais-tu de passer la Saint-Valentin en compagnie d’une jeune fille passionnée de karuta et de ses amis ? Chihaya découvre le karuta, jeu de cartes japonais, lorsqu’elle est à l’école primaire. Elle ne pense bientôt plus qu’à ce jeu, et avec Arata et Taichi, deux amis d’enfance, elle débute les entraînements et la compétition. Ils s’amusent ensemble mais tous les trois vont être séparés lorsque chacun entre dans un collège différent. Après quelques années, Chihaya et Taichi se retrouvent dans le même lycée et décident de fonder un club de karuta et de recruter d’autres joueurs, en attendant qu’Arata les rejoigne.
Le karuta est un jeu qui se base sur les 100 poèmes de Hyakunin isshu. Deux joueurs disposent chacun de 25 cartes qu’ils doivent disposer sur le sol. Ils mémorisent les cartes du terrain avant que la partie ne commence. Ensuite, un lecteur va lire les 100 cartes une à une, c’est-à-dire qu’il lira les 50 cartes présentes sur le terrain mais aussi celles qui ne le sont pas. Le principe du karuta est simple : prendre la carte plus rapidement que son adversaire. Le premier verset de la carte est lu et le joueur doit prendre la carte correspondant au second verset avant que celui-ci ne soit lu. Le gagnant est celui qui a pris le plus de cartes, c’est-à-dire celui qui n’a plus de carte devant lui. Il existe différentes règles que tu pourras découvrir en lisant le manga ainsi que diverses stratégies pour gagner selon les talents de chaque personne.
Le karuta est devenu le centre de l’existence de Chihaya. Elle rêve de devenir Queen, c’est-à-dire la meilleure au karuta du Japon – et du monde. Pour cela, elle passe tout son temps à s’entraîner. Elle est déterminée et motivée. Elle aide les nouvelles recrues et espère atteindre de nouveaux objectifs. Les matchs de karuta sont passionnants à suivre et les actions finement retranscrites. Chihaya base son jeu sur sa vitesse et son ouïe aiguisée, discriminant plus facilement les sons que d’autres. Taichi est un élève très doué qui lui base son jeu essentiellement sur la mémorisation. Les membres de leur équipe et leurs adversaires ont tous des jeux différents qui permettent à chacun de progresser vers leurs rêves. Ceux-ci se dévoilent ou se confirment, tout en laissant la place à d’autres choses.
J’ai découvert Chihayafuru par le biais de l’anime avant de me plonger dans le manga. J’adore cet univers et je lis chaque nouvelle sortie d’un volume avec délectation. Chihayafuru parle des rêves et des moyens de les accomplir, mais c’est aussi une tranche-de-vie avec des amitiés et de la romance. En effet, Chihaya a des prétendants (Taichi et Arata en tête) et le manga fait doucement évoluer leurs relations. Pour le moment, Chihaya n’a que le karuta à l’esprit et si elle commence à réfléchir à certains aspects de son avenir, les relations amoureuses ne sont pas encore à l’ordre du jour. Ce josei est parfait pour profiter d’une Saint-Valentin seule. Chihaya est une jeune fille courageuse et généreuse qui a un idéal à atteindre. Elle n’a pas besoin des autres pour accomplir ses rêves mais elle sait se reposer sur eux lorsqu’il le faut. Comme tout être humain, elle fait face à des épreuves et possède des faiblesses. Elle les surmonte et n’en devient que plus forte. Es-tu prête à te lancer dans l’aventure du karuta avec Chihaya ?
Choix de Naoko : Skip Beat
Comme manga à te présenter j’ai choisi Skip Beat !
Dans Skip Beat nous suivons les aventures de Kyoko, une jeune fille qui a tout laissé tomber pour partir à Tokyo avec le garçon dont elle était amoureuse : son ami d’enfance Shô. Alors que lui devenait une grande star aimée par de nombreuses personnes, Kyoko cumulait 2 jobs sans prendre le temps pour ses propres loisirs afin de payer l’appartement qu’elle est censée partager avec lui. Cependant, un jour, elle entend par hasard une conversation entre Shô et son manager où il avouait ne rien ressentir pour elle et ne l’avoir pris avec lui que pour lui servir de bonne à tout faire. Bouleversée et furieuse, Kyoko décide d’entrer elle aussi dans le show business afin de se venger. Elle y rencontrera Ren, le principal rival de Shô qui tombera amoureux d’elle.
Pourquoi Skip Beat est parfait pour une Saint Valentin en solitaire ?
Afin de répondre à cette question je vais devoir te faire un rapide historique de mon rapport à ce manga. Je l’ai découvert lorsque j’étais encore une jeune fille naïve, cherchant à tomber un jour amoureuse de quelqu’un, et ça m’avait bien fait rire ! Contrairement à ce que le résumé laisse penser, il s’agit d’un manga (et d’un anime) vraiment très drôle, même s’il possède un côté sérieux dans la mesure où Kyoko veut réellement se venger de Shô. A ce moment-là je n’avais vu que l’anime, dont la fin m’avait un peu déçue. J’hésitais à lire le manga. Cependant, il s’est passé des choses dans ma vie et j’étais devenue amère à propos des histoires d’amour, pleurant même dans un cours de français dont le sujet était l’amour. Et c’est là que, machinalement, j’ai commencé à acheter le manga : ça m’a fait un bien fou !!!! Voir cette fille en marche pour se venger proprement de ce garçon qui l’avait souffrir a flatté ma haine et, la voir vivre une histoire d’amour avec un autre a titillé mon côté fleur bleue. Tout cela a fortement aidé à panser mes plaies, bien plus que les personnes dans la vraie vie qui voulaient me convaincre de retourner avec quelqu’un d’autre.
Skip Beat nous parle de la déception amoureuse avec brio, nous faisant même nous identifier à cette jeune fille qui ne peut plus croire en l’amour. Mais, en même temps, il nous dit aussi que l’amour existe sous différentes formes, même si ce n’est pas celui qu’on ressent pour une personne dont on est amoureuse. Juste avant de me commencé le manga de Skip Beat, j’avais lu un résumé de Room paradise, dont l’héroïne ne voulait plus croire en l’amour mais tombe ensuite rapidement amoureuse de son voisin. J’étais outrée (à noter que je ne l’ai jamais lu, je ne sais donc pas si c’est vraiment aussi rapide) ! Dans Skip Beat, Kyoko met un temps considérable pour tomber amoureuse de Ren. C’est encore une fois un très bon point qui mérite d’être souligné.
Bien sûr cela ne parle pas que d’amour. En vérité le cœur même de l’histoire, ce qui la fait avancer et permet que l’histoire d’amour avance lentement sans lasser, c’est ce qu’on nous montre du show business. Je ne sais pas si la mangaka connait quelqu’un de ce monde, mais il est incroyablement réaliste ! L’épisode qui m’a le plus marqué c’est celui de la jeune fille qui avait joué un rôle petite et qui est depuis devenue incapable de jouer un autre genre de rôle. Le grand public et les producteurs l’associait toujours à ce rôle-ci. Combien connaissez-vous d’acteurs dont vous ne pouvez vous empêcher de les associer au personnage qu’ils incarnaient quand vous les avez connus ? Ou d’acteurs qui se retrouvent toujours à jouer les mêmes rôles ?
Avec l’association d’un bon développement amoureux de l’héroïne, et d’une bonne représentation de son milieu (qui nous permet de nous sortir souvent de l’histoire d’amour) je pense sincèrement que Skip Beat est un bon moyen de passer la Saint Valentin quand on n’a personne d’autre avec qui le passer… quelle qu’en soit la raison.
Ce n’est pas facile de passer du bon temps un jour comme aujourd’hui, où les couples sont de sortie. Cependant, avec nos conseils de lecture tu peux rendre ce jour agréable avec deux héroïnes au caractère bien trempé et deux histoires mélangeant de l’amour et un univers qui enrichira tes connaissances !