Si les beaux jours semblent un peu timides, nous avons de quoi nous consoler grâce à la lecture. C’est parti pour la revue de presse de la semaine du 17 au 23 mai 2021 !
Disparition de Kentaro Miura
Le 20 mai dernier, nous apprenions la disparition – quelques semaines plus tôt – de Kentarô Miura, manga ultra célèbre et connu pour son œuvre marathon, Berserk. Nous présentons à nouveau nos condoléances à toute sa famille ainsi qu’à ses proches.
C’est l’occasion de rappeler que les conditions de travail des artistes de mangas sont loin d’être idéales voire parfois précaires, entre stress généré par les délais imposés et maladies parfois liées à l’utilisation intensive des mains (tendinites, etc.).
Même si l’auteur a surtout croqué pour des magazines seinen, il faut savoir que le shôjo l’a beaucoup inspiré, comme en témoignent quelques extraits d’interview traduites en anglais.
Miura commentait notamment à quel point le shôjo manga a pour but de retranscrire tout type d’émotions de façon très intense, ce qui n’est pas le cas des mangas à destination du public masculin. Ceux-ci sont construits pour rapporter le plus de gains possibles. Ainsi Miura disait que pour mieux exprimer les différentes émotions, la logique venait en second pour lui.
Tu peux retrouver l’intégralité de la traduction via ce lien : Berserk artist Kentaro Miura interview: “I actually don’t think I could let such a long grim story end with a grim ending”.
De même, dans le guidebook officiel de Berserk sorti en 2017, il racontait que ses inspirations – pour la période de l’Age d’or notamment – venaient de mangas shôjo comme La rose de Versailles (Riyoko Ikeda) et Kaze to ki no uta (Keiko Takemiya). L’entrevue est disponible sur le wiki dédié à Berserk, dans la partie compilant l’ensemble de ses Interviews.
Le sujet de la semaine
Twitter regorge souvent de très beaux fils (threads) de discussion où les twittos et twittas parlent avec passion d’un sujet. La semaine passée, j’ai aperçu l’un d’entre eux dans lequel Camille Rosset nous parle de 7 mangas, difficiles à sortir actuellement, qui lui plairaient bien.
Parmi ceux-ci, elle cite 4 shôjo : Pygmalio de Shinji Wada, Glass no kamen de Suzue Miuchi (pensée spéciale à mon avatar :P), Swan Hakuchô de Kyoko Ariyoshi et Umi no yami, tsuki no kage de Chie Shinohara. Tous ces titres m’intriguent fortement !
Ce fil m’a donné envie de partager quelques séries, à priori impossibles à sortir de nos jours mais que j’aimerais bien retrouver en VF. Un article sortira courant semaine prochaine !
L’interview de la semaine
Les chroniqueurs du Cri du Mochi recevaient mardi dernier Marylou Leclerc pour parler traduction dans les mangas et les animes. La vidéo retransmettant cette entrevue dure 1 h 15 mais elle est passionnante !
Les chroniqueurs reviennent notamment sur son parcours pour devenir traductrice, ainsi que les particularités et difficultés de l’adaptation d’un anime, en simulcast par exemple, en français. Marylou Leclerc nous parle également de son expérience concernant Kaguya-sama love is war en tant que traductrice de l’anime puis du manga.
Les chroniques de la semaine
Je te présente ma sélection de chroniques publiées entre le 17 et le 23 mai, classées par date de parution et titres de séries.
Cléopâtre | Le Cri du Mochi
Caroline Segarra parle de son récent coup de cœur pour Cléopâtre de Machiko Satonaka. Le one-shot est édité par Black Box et est également disponible en numérique sur Mangas.io. Elle évoque notamment la qualité graphique de cette œuvre, dont le style de l’autrice est reconnaissable. Tout est beau, que ce soit au niveau du graphisme, des dialogues et de l’histoire en elle-même.
Ce manga est l’occasion de revenir sur ce personnage, en replaçant la reine égyptienne dans son contexte historique. Caroline a également beaucoup apprécié le côté théâtral de la mise en scène et des différentes situations.
Stay away | Le passeur lunaire
L. s’intéresse à ce diptyque sorti l’an dernier aux éditions Soleil Manga. Elle ressort mitigée de cette lecture, la trouvant parfois maladroite. L’originalité du scénario se situe principalement dans les maladresses de ses personnages. Malgré tout, l’œuvre possède quelques qualités.
Stay away m’intriguait beaucoup et j’ai toujours le premier tome – que je n’ai pas lu (quelle honte !). Mais je compte bien m’y mettre au plus vite, surtout que l’histoire ne fait que 2 volumes.
Et demain, ce sera quoi ! tomes 1 à 4 | La pomme qui rougit
Pommy revient sur les 4 premiers tomes de ce yaoi, publié chez Boy’s Love IDP. Il s’agit pour elle d’un véritable coup de cœur. Elle s’est beaucoup attachée aux personnages principaux comme secondaires. Elle a également été charmée par l’histoire, qui sait prendre son temps.
De mon côté, ça pourrait m’intéresser car je suis à la recherche de BL/yaoi qui dépassent le stade du one-shot. Les dessins m’ont l’air fort charmants, qui plus est !
Everyday is a good day | Le Parfum des Mots – Manga Berugi
Le blogueur a été totalement conquis par ce one-shot, paru aux éditions Akata. Il parle avec beaucoup de poésie de ce qui représente pour lui un coup de cœur. Non seulement la romance est subtile et bien écrite mais les personnages l’ont touché en pleine âme. Il note toutefois un petit bémol, concernant le chapitre bonus, qui dénote un peu par rapport au ton général de l’histoire.
En plus de cet avis, j’ai lu d’autres retours assez positifs concernant ce one-shot. Ça me donne furieusement envie de voir de quoi il en retourne.
Fruits basket | Le bazar de Djado
Andres Camps revient sur ce qui pour lui constitue l’un des classiques des mangas des années 2000, Fruits basket de Natsuki Takaya. Il salue notamment la formidable écriture des personnages, mystérieux et perclus de souffrances. Il note également le rôle positif de la jeune Tohru Honda, comme « source de réconfort » auprès des Sôma notamment.
En complément de cette jolie chronique, je t’invite à lire le portrait de Tohru par sokosaturne. Il remet bien en perspective son rôle dans le récit, au-delà des préjugés que l’on pourrait avoir sur elle.
Switch me on tome 4 | Take a break with Sachi
Sachi nous parle du dernier tome de Switch me on sorti récemment dans nos librairies. Elle a surtout beaucoup aimé le cadre traditionnel et familial évoqué dans ce volume, qui correspond à une situation (que je ne peux pas évoquer si tu n’as pas lu le tome 3) touchant nos deux héros.
Pour ma part, j’adore Switch me on que j’ai commencé en prépublication numérique grâce à l’éditeur. Je n’ai pas encore poursuivi ma lecture, mais je compte bien me rattraper.
Il est temps pour moi de conclure cette revue de presse. Merci de m’avoir lue et je te souhaite une très agréable semaine !