Revue de presse : semaine du 21 au 27 novembre 2022

Revue de presse - Club Shôjo

À chaque fois, je pense que la semaine sera tranquille, sans trop de drame ou autres contrariétés. Mais force est de constater que ce n’a pas été le cas.

Quand les sujets de discorde ne secouent pas Twitter, c’est la presse généraliste qui décide de montrer son intérêt – intéressé – pour l’univers manga. Eh oui… il faut bien faire des clics ! Heureusement, d’autres sujets plus joyeux ont jalonné cette semaine, en particulier les chroniques de la blogosphère.

Du côté de la presse

Mangas : de “Miss Hokusai” à “Sailor Moon”, nos vingt meilleurs shôjo

Télérama, magazine culturel, a décidé de sortir un ensemble d’articles dédiés aux mangas dont un spécialement consacré aux shôjo. Là, je me dis chouette, ça va enfin parler de cette cible éditoriale qui me plaît tant. Mais ma déception n’a pas tardé à venir, balayant très vite mon espérance…

Passons le fait que l’article soit payant et donc réservé aux abonnés, le seul contenu que l’on peut voir c’est le premier titre listé : Après la pluie de Jun Mayuzuki. Ce manga a été prépublié dans le Big Comic Spirit qui a tout de même accueilli d’autres seinen comme Rainbow ou encore 20th Century Boys… Ça commence déjà bien !

La suite présente un bon nombre de titres seinen : Blue, Bride stories, Je veux manger ton pancréas, La lanterne de Nyx, Miss Hokusai et Maison Ikkoku. Fort heureusement, la quantité de shôjo – et josei par extension – présents dans cette liste reste majoritaire mais de très peu avec : La forêt de Miyori, Fruits Basket, Helter Skelter, Host Club, Le jeu du chat et de la souris, Kamakura Diary, Kimi wa pet, Last Game, Princesse Saphir, Nana, La Rose de Versailles et Sailor Moon. Bon, dans le temps, c’était un peu le but de cet article.

C’est dommage parce que l’introduction était plutôt bonne, reconnaissant que le manga cible depuis ses débuts le public féminin, en tant que « public à part entière ». Bref, pour casser les clichés, on repassera.

L’incroyable succès des mangas est-il inquiétant ?

A l’occasion de l’émission d’Yves Calvi sur RTL, les mangas ont eu le droit à leur petite chronique radio. Le journaliste a invité Matthieu Pinon pour en parler.

Si la question peut paraître putaclic, le sujet est néanmoins abordé avec beaucoup de sérieux, à visée des non connaisseurs.

En effet, dans son argumentaire, le rédacteur en chef du magazine Otaku Manga présente les quelques raisons du succès du manga en France. Notamment, contrairement à la la BD franco-belge, qui s’adresse majoritairement aux hommes, les mangas ciblent également le public féminin.

De même, dans certains types d’histoires (visant les adolescents), le lecteur va grandir avec le héros, connaître ses goûts et évoluer en même temps que lui. Toujours avec beaucoup de pédagogie, l revient de façon sur la façon dont le manga, grâce à sa sectorisation, peut toucher tout à chacun, quelle que soit sa passion ou son occupation.

On n’échappe pas non plus à quelques chiffres, situant le marché en France par rapport au Japon. Enfin, Matthieu Pinon rappelle que s’intéresser aux mangas n’est pas incompatible avec la littérature classique : « il faut savoir jongler avec les deux ».

Le sujet de la semaine

J’ai préféré Blue Spring Ride à Très Cher Frère, et alors ?

À travers cet article, Angel a souhaité traiter du purisme que l’on retrouve assez fréquemment dans les différentes communautés mangas, mais plus particulièrement celui qui touche les fans de shôjo, à savoir la sacralisation des autrices de vintage – et leurs œuvres – au détriment de celles plus récentes.

Elle déplore notamment le fait que certaines autrices vintage sont valorisées juste pour leur réputation, parce que ce sont elles, parce qu’elles sont installées depuis longtemps, oubliant totalement qu’elles peuvent avoir aussi quelques boulets dans leur carrière de mangaka. Elle trouve également dommage que les qualités de ces mangas ne soient pas mieux mises en avant, puisque la plupart du temps c’est l’aura de l’autrice qui sert d’argument – souvent injonctif. Enfin, elle exprime son ras-le-bol des jugements de valeurs sur les goûts d’autrui, à base de moqueries et autres jugements condescendants. Ça aussi ça m’énerve !

Spoiler alert : moi aussi Très cher frère m’a donné un goût d’inachevé, et je préfère largement Blue Spring Ride. En revanche, j’ai toujours à cœur, à travers ce blog et avec les autres rédactrices, de partager ce que j’aime ou moins. Quoi qu’il en soit, peu importe l’époque de sa sortie, un shôjo que j’apprécie sera un shôjo qui sait me faire passer par diverses émotions. J’essaie aussi, tant que faire ce peut, de ne pas verser dans ce genre de purisme. Il y a des aspects que j’apprécie, des séries que je déteste ou des styles qui ne me font aucun effet… mais je relative tout cela par rapport à mes goûts, ma perspective. (Puis, sincèrement si je deviens comme ça, autant quitter le blog !)

La vidéo de la semaine

Chloé de la chaîne YouTube DontForget3Oct revient sur plusieurs de ses dernières lectures. Plusieurs titres shôjo sont abordés au cours de cette vidéo.

Elle a notamment beaucoup apprécié Le pacte des yokai, dont la réimpression est récente, surtout pour le côté folklorique de son histoire. En revanche, Yasha, qu’elle s’attendait à adorer, a été une légère déception, ressemblant trop à Banana fish de la même autrice.

L’oiseau d’or de Kainis a été une très belle surprise, abordant des thématiques intéressantes autour de la question du genre, le poids du sexisme, etc. Elle reproche la communication assez bancale de l’éditeur.

Pour terminer sur les shôjo, Chloé nous parle rapidement de son énorme coup de cœur pour Princesse Kaguya, qu’elle qualifie de « cocktail détonnant » mélangeant plusieurs genres (science-fiction, aventure, body horror, etc.).

Les chroniques de la semaine

Je te présente ma sélection de chroniques parues entre le 21 et le 27 novembre, classées par date de publication et ordre alphabétique de titres.

The One tome 4 | Les voyages de Ly

Avec ce 4e tome, Ly retrouve ce qu’elle avait tant apprécié au début de sa lecture de The One. Elle aime voir l’évolution de Lele qui apprend progressivement à embrasser ce métier de mannequin, avec ses exigences. Son caractère a beaucoup moins agacé la blogueuse, qui se retrouve séduite par son charme et son humour – issu de situations cocasses. Pour autant, elle n’approuve pas ce qu’il se passe dans ce volume.

Je partage tout à fait le point de vue de Ly quant à ce quatrième volume. Notre héroïne fait n’importe quoi mais elle retient les leçons de ses erreurs. C’est ça qu’on aime voir : des personnages imparfaits qui progressent !

Don’t call it mystery : drama | Mila brasse de l’air

Mila s’est intéressée à l’adaptation en drama du manga de Yumi Tamura Don’t call it mystery, disponible chez Noeve GraphX. Chronique garantie sans spoiler majeurs !

Si le côté enchaînement de petites enquêtes (teinté quand même d’un fil rouge) n’est pas ce qui l’a le plus séduite, elle a davantage préféré découvrir les personnalités des accusés. Leur révélation est souvent l’occasion d’aborder des sujets de société plus larges, ainsi que des thématiques difficiles. En revanche, elle a préféré ne pas regarder l’ensemble des épisodes en une seule fois, le côté moralisateur devenant un peu pesant même si elle abonde dans la majorité des remarques faites par Totonô.

Enfin, l’ambiance générale, apportée par l’affiche du drama, très tranquille et réconfortante lui a énormément plu.

Pour ma part, je n’ai pas encore regardé le drama mais il est bien dans mes projets. J’espère pouvoir caser ce visionnage pour 2023 ! En attendant, si tu n’as pas encore lu le manga, je ne peux que te le conseiller: j’en parle dans ma chronique sur les trois premiers volumes.

Ton visage au Clair de Lune tome 1 | Japan Glossy

Magiiical Kitty partage avec nous son avis sur le premier tome de Ton visage au Clair de Lune de Mika Yamamori, sorti le mois dernier aux éditions Pika. Marqué par un début prometteur, ce manga met en scène Yoi, une héroïne à la fois mignonne et attachante. Le chara-design, tout comme la couverture, a réussi à séduire la blogueuse. Quant à Ichimura, son homologue masculin, elle apprécie son côté « sûr de lui, entreprenant et qui voit au-delà des apparences ».

De mon côté, ce manga est assurément un coup de cœur. J’adore l’introduction, très dynamique tout comme le caractère des deux protagonistes. Une chronique est d’ailleurs en préparation.

Nos publications

Si tu l’as manquée, je t’invite à découvrir notre publication de la semaine dernière :


Il est temps pour moi de conclure cette revue de presse. N’hésite pas à me dire si tu as noté d’autres choses qui se sont produites au cours de cette semaine, ou si tu aimerais que j’aborde d’autres thématiques.

Merci de m’avoir lue et je te souhaite une très bonne semaine !

Audrey

Véritable cœur d'artichaut, je suis friande de romances poignantes. Plus une série me fait pleurer, plus je l'aime !

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