Les shôjo dramatiques que tu dois lire absolument

Voici l’avant dernier article de notre série consacrée à la bibliothèque shôjo idéale. Il porte sur les mangas dramatiques. Cette sélection est constituée de 9 titres auxquels il convient d’y ajouter 7 autres mangas que nous t’avons déjà présentés précédemment.

Merci à Gemini du blog le chapelier fou pour sa participation au choix des mangas et à la rédaction de cette série d’articles.

Piece

Piece Tome 1

Mizuho, 19 ans, apprend le décès d’une de ses anciennes camarades de classe : Haruka. Mais son enterrement est surtout l’occasion de retrouvailles entre les anciens élèves du lycée, car finalement, personne ne connaissait vraiment la défunte ; elle restait le plus souvent dans son coin, et peu de gens lui adressaient la parole.

Quelle n’est pas la surprise de Mizuho lorsque la mère d’Haruka la prend à partie pour lui demander de retrouver l’ancien petit ami de sa fille, elle qui ne semblait pourtant pas intéressée par les garçons. Commence alors une plongée dans le passé.

Éditeur VF : Kana
Nombre de volumes : 4/9 (En cours)

Piece est un manga doux-amer, à la fois nostalgique et profondément mélancolique. Plusieurs anciens camarades de classe de Haruka vont enquêter sur son passé, pour mieux se rendre compte qu’ils ne la connaissaient absolument pas. Il sera assez fascinant de voir la personnalité de la jeune femme se dessiner petit à petit au fil des révélations et des découvertes ; elle leur a toujours paru banale, et elle l’était sûrement, mais elle n’en reste pas moins un être humain avec ses secrets, sa complexité, et ses envies.

Au-delà de Haruka, c’est un travail sur eux-mêmes que vont effectuer les protagonistes. Pas spécialement proches de son entourage, même plutôt froide, Mizuho va accepter la requête de la mère pour essayer de mieux se comprendre. Les sentiments prennent dans Piece une place aussi importante que le mystère, qui sert avant tout de fil rouge. Le dessin est clair, précis, mais aussi épuré, et vient renforcer cette impression mélancolique.

Grâce à son ambiance et à son ton, Piece dégage une identité propre, un élément pas toujours aisé à mettre en place dans une œuvre. L’histoire donne envie d’en apprendre plus Haruka, mais aussi sur Mizuho, Yanai, Narumi, et tous leurs camarades. Après quatre tomes parus, Piece se présente comme un titre intriguant, et – comme indiqué tantôt – étrangement mélancolique. Si tu penses être sensible au genre, n’hésite pas à jeter un coup d’œil à l’une des meilleures nouveautés de l’année 2012.

Le sablier

Manga Le sablier 1

À 12 ans, An quitte Tokyo avec sa mère qui vient de divorcer pour aller vivre chez ses grands parents. La jeune fille a des difficultés à s’adapter au petit village et à sa mentalité. Daigo, un garçon de son âge qu’elle va rencontrer l’aidera à se faire à sa nouvelle vie. Un terrible événement viendra bientôt tout bouleverser.

Éditeur VF : Kana
Nombre de volumes : 10/10 (Terminé)

Le Sablier est un manga ultra réaliste qui relate des événements douloureux qui peuvent arriver à tout le monde : divorce, suicide, adultère et enfants illégitimes. La vie déjà difficile de certains de nos héros est bien évidemment ponctuée des petits drames adolescents tels que les disputes d’amoureux ou la rupture. Sans s’éloigner du schéma classique du shôjo, la mangaka traite le quotidien de ces protagonistes de façon ultra réaliste. Le sablier qui donne son titre à la série est une allégorie du temps qui passe rythmé par différentes épreuves auxquelles sont confrontés nos héros.

Fruits basket

manga Fruits basket

Après la mort de sa mère, Tohru Honda, une jeune lycéenne, vit avec son grand-père. Lorsque ce dernier doit faire des travaux dans sa maison, pour ne pas déranger sa famille, elle affirme loger chez une amie mais elle s’installe sous une tente dans un bois. En allant en cours elle rencontre Shigure et Yuki Soma, la coqueluche du lycée. Divers événements s’enchaînent et elle se retrouve à vivre avec eux. Elle fait la connaissance de Kyo Soma et finit par apprendre qu’ils sont possédés par les animaux du zodiaque chinois. Au fil du temps, elle rencontre d’autres membres de la famille Soma qui sont également possédés.

Éditeur VF : Delcourt
Nombre de volumes : 23/23 (Terminé)

Cette série de Natsuki Takaya est l’une des premières que j’ai lues. Elle a contribué à me plonger dans l’univers passionnant des mangas. L’histoire m’a captivée dès les premiers tomes. Au delà du caractère romantique omniprésent tout au long du manga, c’est le thème abordé qui crée l’intérêt. On découvre les signes du zodiaque d’une façon vraiment originale. Le sujet de la malédiction permet de faire entrer une dimension psychologique. Chaque personnage en souffre à sa façon. Ils sont en quelque sorte piégés depuis leur naissance quelles que soient les générations. Contrairement à ce que le début laisse présager, certaines filles Soma sont elles aussi touchées. De ce fait on en vient inévitablement à être touché par l’un des personnages, voire plusieurs. Tohru représente le moyen pour le lecteur de découvrir cette famille et son histoire. Elle essaie, à sa façon de comprendre les différents protagonistes mais aussi de les aider. Au vu de l’histoire j’avais un peu peur que cela devienne lourd mais certains personnages apportent une dose de comique qui allège le tout et permet une facilité de lecture appréciable.

Black rose Alice

manga black rose alice

Dimitri, un jeune chanteur célèbre, vit à Vienne en 1908. Il est amoureux d’Agnieska, la fiancée de son meilleur ami Théodore. Survient alors un accident supposément mortel dont Dimitri se sort étrangement indemne. Une fois rétabli, il pense pouvoir reprendre sa vie normalement mais une série de suicides survient dans son entourage. C’est ce moment que choisit un homme inconnu pour se présenter à lui afin de lui révéler la vérité. L’accident a réellement été mortel mais il a survécu en devenant vampire.

Suite à une ellipse, le récit reprend à Tokyo en 2008 avec une jeune enseignante du nom d’Azusa Kikukawa. Elle sort avec l’un de ses élèves mais tente de le fuir à cause de ses remords. Ceci pousse le jeune Toya à la poursuivre pour tenter de la faire changer d’avis. Mais ils sont victimes d’un accident. Alors qu’elle est inconsciente Dimitri fait son apparition et lui propose un marché : son âme contre la survie de Toya.

Éditeur VF : Kaze
Nombre de volumes : 6/6 (En cours)

Après avoir lu L’infirmerie après les cours et Le jeu du chat et de la souris j’ai découvert ce manga de la même auteur. Il s’avère agréablement surprenant. L’auteur crée sa propre définition des vampires. Ils sont plutôt éloignés de l’idée commune que l’on s’en fait et c’est ce qui rend le récit vraiment intéressant. Tout au long du manga on fait face à du suspense et des rebondissements qui nous tiennent inévitablement en haleine. Le titre lui-même constitue une révélation. En lisant le résumé ou même les premiers chapitres je ne l’ai pas compris tout de suite. C’est avec l’arrivée d’Alice qu’on peut en saisir le sens. Elle offre le moyen pour le lecteur de comprendre petit à petit les personnages et les réelles motivations de ces derniers. Setona Mizushiro nous offre là une nouvelle fois une dimension psychologique saisissante dans chacun de ces tomes.

C’était nous

manga C'était nous

Lorsque Nanami Takahashi arrive pour son premier jour au lycée elle ne souhaite qu’une chose : se faire des amies. Ce qui l’amène à discuter avec diverses filles et à entendre parler de Yano Motoharu. Elle apprend que c’est un élève doué, beau, toujours souriant et qu’il est la coqueluche des filles comme des garçons. Lors de leur première rencontre elle n’a aucun mal à le reconnaître. Au début, Nanami le déteste mais petit à petit elle se rend compte que sa façon d’être cache un passé qu’il cherche à oublier. Sa curiosité la pousse à toujours vouloir en savoir plus même au risque de compliquer leur relation.

Éditeur VF : Soleil
Nombre de volumes : 16/16 (Terminé)

Le développement de la psychologie des personnages est le grand point fort de cette série. On voit l’impact du traumatisme de Yano vis-à-vis de son ex petite amie et toutes les interrogations que cela amène dans sa relation avec Nanami. Certains personnages tels que Yuri Yamamoto, la sœur de l’ex petite amie, et Takeuchi le meilleur ami de Yano permettent de créer quelques rebondissements ou des interrogations au fil des tomes. Yuuki Obata suit les deux personnages lorsqu’ils sont lycéens mais pas seulement. On peut voir ce qu’est devenue leur relation quelques années après. Sur plusieurs tomes des révélations nous sont faites sur ces années dont on ne sait rien. La fin n’étonne pas, certains sujets durent un peu trop longtemps avant d’enchaîner sur la suite mais le récit reste intéressant jusqu’au dernier tome.

Ayashi no ceres

manga Ayashi no ceres

Aya et Aki sont jumeaux. Ils vivent normalement et avec insouciance jusqu’à leur seizième anniversaire. A cette occasion, ils sont obligés de se rendre chez leur grand-père afin de le célébrer avec toute la famille. Ils sont alors étonnés de voir des mines sombres et peu enthousiastes mais tout bascule avec la surprise que leur a préparée leur grand-père : une main humaine découpée. Prise de panique Aya blesse gravement Aki avec un pouvoir dont elle ignorait l’existence. Alors qu’elle voit chacun des membres de sa famille se retourner contre elle, on lui apprend qu’elle doit mourir car elle est la réincarnation d’une nymphe puissante : Cérès. Face à la menace, ses pouvoirs se déclenchent à nouveau et lui permettent de s’échapper. Là elle est aidée par Toya, un étrange jeune homme, qui la pousse vers une autre nymphe souhaitant la protéger.

Éditeur VF : Tonkam
Nombre de volumes : 14/14 (Terminé)

Watase Yû nous offre une lecture plaisante et pleine de rebondissements étonnants. On suit Aya, qui cherche à comprendre ce qui lui arrive et pourquoi, Toya, dans sa quête pour retrouver la mémoire, et Aki, qui change petit à petit de personnalité. Aya est un personnage intéressant : elle réfléchit beaucoup et en même temps se laisse facilement dominer par ses émotions. Elle crée la dynamique de l’histoire. Chacun de ses choix entraînent une réaction et relancent le combat avec la famille Mikage. L’intrigue est saisissante : jusqu’à la fin au même titre qu’Aya on essaye de comprendre les motivations des uns et des autres et leurs secrets. On suit les aventures d’Aya sans forcément avoir une longueur d’avance sur elle. Aki intrigue et captive, alors qu’au début il donne une impression de personnage un peu simple, il devient de plus en plus complexe au fil des tomes.

Mars

manga mars

Très douée en arts plastiques, la jeune Kira est une fille très timide et introvertie. Elle évite au maximum le contact avec les autres. De son côté, Rei est un jeune homme très énergique et qui a le goût du risque. Tout en lui la dégoûte : c’est un voyou, il fume et sort avec différentes filles à la fois. Pourtant, alors qu’il embrasse la statue du dieu Mars, Kira éprouve une sensation étrange et décide d’en faire son modèle.

Éditeur VF : Panini
Nombre de volumes : 15/15 (Terminé)

Mars dépeint la rencontre entre deux êtres que tout oppose. Toutefois, ils se rejoignent sur un élément : tous deux ont un lourd passé qu’ils tentent de surmonter chacun à leur manière. L’amour est vu dans ce manga comme le moyen de guérir de ses blessures. Les situations poignantes sont assez nombreuses mais elles n’existent pas pour faire pleurer dans les chaumières. Le propos est toujours juste, sans fioritures. Ce shôjo m’a autant émue que fait sourire. Il est impressionnant de voir l’ensemble des émotions par lesquelles je suis passée en lisant cette formidable série. Par ailleurs, j’ai beaucoup apprécié de voir l’évolution de nos deux protagonistes. Si Kira apprend à s’affirmer, Rei de son côté, prend davantage confiance en lui et s’assagit beaucoup.

Nana

manga Nana

Nana Komatsu est un véritable cœur d’artichaut : tout le temps amoureuse, elle n’arrête pas d’enchaîner les relations vouées à l’échec. Et c’est, bien décidée à changer cela qu’elle part pour la capitale, en espérant réussir ses études en arts. De son côté, Nana Osaki est une jeune chanteuse au sein d’un groupe de musique rock, Blast. Elle aussi part pour Tokyo en espérant rendre son groupe célèbre. Et lorsque les deux Nana se rencontrent par hasard, c’est le début d’une amitié…

Éditeur VF : Delcourt
Nombre de volumes : 21/21 (En cours)

Avec Nana, Ai Yazawa parvient à transmettre un récit soigné et abordant différentes problématiques touchant à la fois les jeunes et le monde de la scène, comme la drogue ou la sexualité. Ces thématiques sérieuses en font un shôjo véritablement à part. D’autant plus que les personnages ont parfois derrière eux un passé très difficile et semblent hantés par celui-ci. L’histoire, de son côté, est narrée de manière très dynamique, comportant de nombreux retournements de situation. Ceci ne laisse aucun temps mort : je ne me suis jamais ennuyée devant les tomes de cette série. Les scènes plus drôles côtoient les moments les plus tristes, pour permettre de détendre un peu l’atmosphère parfois lourde. Le tout est servi de somptueux dessins, fins et bien travaillés reconnaissables entre tous.

Cat street

Cat Street Tome 1

Ancienne enfant star, Keito reste prostrée dans sa chambre depuis qu’elle s’est retrouvée paralysée en pleine représentation. Un jour alors qu’elle sort de chez elle, elle fait la rencontre du directeur d’une école particulière. Les élèves sont libres d’assister aux cours qu’ils désirent et se prennent eux-mêmes en charge. C’est ainsi que la jeune fille va peu à peu reprendre contact avec l’extérieur et réapprendre à avoir confiance en elle pour aller de l’avant.

Éditeur VF : kana
Nombre de volumes : 8/8 (Terminé)

Cat Street est un shôjo qui a su m’émouvoir et m’intéresser tout au long de ses 8 tomes. L’établissement qu’elle fréquente depuis sa rencontre avec le directeur rassemble des élèves comme elle, qui ont également des blessures à cicatriser. Cette école apparaît alors comme une lumière en plein brouillard pour ces jeunes perdus. C’est aussi pour cela que l’auteur développe beaucoup l’aspect psychologique de son personnage principal, à savoir : Keito. A travers son évolution progressive, cette jeune fille nous divulgue un message d’espoir : il est toujours possible de se sortir d’une mauvaise passe.

De nombreux autres titres viennent compléter cette rubrique. Il s’agit de Georgie, Très cher frère, La rose de Versailles et Please Save My Earth publiés dans la sélection vintage, 7 seeds présenté avec les shôjo d’aventure, Angel Sanctuary et X/1999 décrits dans l’article consacré aux shôjo fantastiques.

Samedi, notre série d’articles sur la bibliothèque shôjo se terminera avec la dernière catégorie : le yaoi.

Si tu as envie de voir un titre ajouté à cette sélection, envoie-nous un résumé personnel ainsi qu’un court avis sur la série via le formulaire de contact.

Caro

Fan de shôjo sans être ni fleur bleue, ni romantique pour un sou, c'est possible ! J'en suis la preuve ! ^^

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4 commentaire

  1. Un top magistral hihi (et je ne dis pas ça parce qu’il contient Mars….nonon du tout -^^-)

    1. Merci beaucoup pour ton commentaire. Comme toi, j’ai beaucoup aimé Mars. C’est vraiment un manga fantastique !

  2. il y a un shojo qui n’est pas cité  » réincarnation , please save my earth : drame , aventure , fantastique , il est dans plein de catégories et sans doute le meilleur pour moi …

    1. Effectivement nous ne l’avons pas cité dans cette sélection mais il figure dans la liste (de 2013) des shôjo vintage à lire. ^^
      Je suis tout à fait d’accord avec toi, c’est un excellent titre qui mélange différents genres ! Je l’aime encore beaucoup !

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