Asa Nous voici presque à la fin de la Semaine du Shôjo ! Eh oui, le temps file à une allure… Mais point de tristesse, aujourd’hui Audrey et moi t’avons concocté un petit florilège de séries avec leurs héroïnes qui nous font penser au printemps.
Ah… le printemps… Si le réchauffement climatique tend hélas à bouleverser les saisons, ces dernières continuent de marquer le temps. C’est le cas du printemps, qui s’est invité pour colorer notre quotidien. Les fleurs revêtent leurs belles robes. Les arbres reverdissent. La nature se réveille et renaît. Cet éveil peut aussi se voir dans nos vies. C’est ce qu’ont vécu les héroïnes des shôjosei que nous allons te présenter. Elles ont vécu des moments difficiles, parfois traumatisants. Certaines n’attendaient plus rien de l’avenir. D’autres cherchaient inlassablement le bonheur, ou se battaient pour transformer leur vie, sortir de leur coquille et gagner en assurance. Portrait de ces battantes, véritables sources d’inspiration pour tous et toutes.
L’éveil
Plongé·e·s dans le rush du quotidien, on ne prend parfois plus le temps de s’arrêter pour admirer la nature. Elle est pourtant tout autour de nous (certes, dans les grandes villes, elle n’est peut-être pas aussi présente qu’on le voudrait). Lorsque notre regard se pose sur cette nature qui s’éveille après son sommeil d’hiver, on est saisi·e par sa beauté. La lecture d’un bon shôjosei peut nous faire le même effet. Car les mangas évoquant l’éveil du printemps parlent à nos cœurs. Comme les héroïnes de My Happy Marriage, A sign of affection, You’re my soulmate, Jardin secret et Les noces de l’Or et de l’Eau, nous pouvons être nous aussi en train d’écrire une nouvelle page de notre vie.
Le point commun de ces héroïnes est qu’elles passent d’une situation de sommeil plus ou moins douloureux (ou de stagnation dans un quotidien plutôt gris) à une situation vibrante, pleine de nouvelles rencontres.
Miyo, l’héroïne de My Happy Marriage, n’a presque jamais connu la chaleur d’un foyer. Depuis le décès de sa mère, qui la protégeait, elle est maltraitée par sa propre famille. Pour Miyo, l’avenir s’annonce bien sombre… mais tout comme l’hiver laisse sa place au printemps, le bonheur va venir illuminer la vie de Miyo. Chassée de son foyer pour être fiancée à un inconnu, Miyo découvre, pour la première fois, le bonheur.
Le bonheur, Yuki (A sign of affection) et Sarah (Les Noces de l’Or et de l’Eau) n’y pensaient même pas. Elles s’accommodaient de leur situation. Mais dans leur cœur, c’était l’hiver. Leurs sentiments semblaient comprimés. Pour Yuki comme pour Sarah, c’est une rencontre qui permettra à leurs sentiments d’éclore. Yuki rencontre Itsuomi. Sarah rencontre Naranbayar. C’est aussi ça, le printemps : les premières amours… dans le cœur des deux jeunes filles, c’est l’éveil du printemps. Quant à Yûki (You’re my soulmate) et Ran (Jardin secret), elles rêvent de changement. Pour Yûki, cela passe par se trouver un petit-ami. Pour Ran, il s’agit de briser la glace pour enfin se faire des amis…
La découverte de ces shôjosei est un vrai ravissement. On a besoin de mangas qui apaisent le cœur. On peut facilement s’identifier aux héroïnes. On compatit à leurs souffrances. On s’émerveille en les voyant s’éveiller et découvrir leur potentiel. Ce qui leur arrive peut nous arriver aussi. Nous pouvons nous « éveiller » et écrire une nouvelle page de notre vie. Ce nouveau départ est une vraie renaissance.
La renaissance
Le printemps est aussi synonyme de renaissance. On connaît bien les fameuses « bonnes résolutions » de janvier qu’on ne tient jamais… Ici, il ne s’agit pas de cela. Tout comme la nature « revient à la vie » après une hibernation nécessaire, les héroïnes de nos shôjosei se révèlent. Elles écrivent une nouvelle page de leur vie et se découvrent sous un nouveau jour.
C’est le cas d’Aoko, héroïne du manga The Blue Flowers and The Ceramic Forest. Artisane vivant de sa passion au sein d’un atelier de céramique à Hasami, Aoko est une survivante. Elle s’accroche à son travail, qui est peut être sa plus grande source de joie. Son travail l’empêche surtout de repenser à ses expériences difficiles. Mais l’arrivée d’un nouveau salarié au sein de l’atelier rouvre la boîte à souvenirs… La trentenaire craint de sombrer. C’est tout le contraire. Son art, déjà reconnu par ses pairs, devient encore plus flamboyant. Aoko renaît. Aoko rayonne, et pas seulement dans son travail.
« Renaissance » : voilà un mot qui parle également à Uka de Honey Lemon Soda. La timide jeune fille quitte le collège et ses souvenirs douloureux, pour entrer au lycée. Certes, passer du collège au lycée est un grand changement en soi. Mais pour Uka, le renouveau est ailleurs. Pour la première fois, elle a pris son destin en main. C’est elle qui a choisi son lycée, bien loin des attentes parentales. C’est encore elle qui fera tout son possible pour se faire de bons souvenirs au lycée. Uka se fait des amis, s’affirme, se révèle. Elle ne tourne pas pour autant le dos à son passé. Au contraire, elle apprend à faire face à son passé douloureux, pour mieux l’affronter. Uka se transcende et fait preuve d’un grand courage. Voilà une héroïne qui porte un message bienveillant et encourageant : tout le monde peut renaître et accéder au bonheur.
La pétillante héroïne de Toutes les raisons de s’aimer, Urara, est en quête de la meilleure version d’elle-même. Véritable bonne samaritaine, elle n’hésite jamais à laisser sa place aux personnages âgées dans les transports en commun. Pourtant ses intentions sont souvent mal perçues. Alors que de son côté, tout ce qu’elle souhaite c’est rendre service. Seulement, en pensant trop aux autres, elle s’oublie et nie ses propres sentiments. Ça lui est déjà arrivé quelques temps auparavant lorsqu’elle souhaitait déclarer sa flamme à l’élu de son cœur. Elle n’a pas pu le faire car une autre amie était également intéressée. Ce « sacrifice » lui a laissé un goût amer qu’elle ne veut surtout pas reproduire. C’est la raison pour laquelle, la demoiselle est bien déterminée à s’affirmer davantage et ne surtout plus refouler ses sentiments dès lors qu’ils existent.
L’amour toujours
Le soleil qui brille sur une grande partie du pays annonce-t-il un été radieux ? Le mois prochain, c’est déjà l’été. Pour bien se préparer, nos héroïnes de shôjosei nous proposent un menu printanier et estival : du rire, de l’amour, et… encore de l’amour.
Le printemps, c’est aussi l’amour ! L’amour qui renaît et qui flamboie jusqu’en été. Mais pour nos héroïnes, pas question de laisser faiblir la flamme amoureuse après l’été. Pour Rinko, héroïne de la comédie romantique Mon Histoire, « amour » rime forcément avec « toujours ». Depuis qu’elle a découvert le grand amour, la lycéenne se sent pousser des ailes. Le printemps ajoute au cadre romantique, et la voici fixant des rendez-vous à son chéri sous les fleurs de cerisier. La température grimpe avec l’arrivée de l’été… Les corps se découvrent… prudemment ! Rinko et son copain restent des ados purs : c’est à peine s’ils se tiennent la main.
Comment évoquer l’amour et la comédie sans parler de Host Club ? Alors que le manga bénéficie d’une réédition en grand format, on se replonge volontiers dans les aventures de Haruhi, la lycéenne blasée. À première vue, elle ne respire ni le renouveau du printemps, ni les couleurs chaudes de l’été. Mais sa rencontre avec l’étrange et pétillant club de host (rassure-toi, ils ne font que boire du thé et manger des biscuits) la transforment. L’adolescente garde son caractère blasé, mais découvre la puissance de l’amitié… et de l’amour. Un amour qui réchauffe son cœur et lui donne la force de se lancer de nouveaux défis.
Et toi, quels sont les autres titres qui t’évoquent le plus le printemps ? Dis-nous tout en commentaires !
